La Fête

Ce livre est le premier publié par la jeune maison d'édition de la ménagerie. Il associe une nouvelle écrite par Aurélien Bellanger avec de nombreuses reproductions d'aquarelles peintes par l'artiste Thomas Lévy-Lasne. Ces aquarelles sont tirées de la série que Lévy-Lasne consacre depuis plusieurs années au thème de la fête. Les aquarelles, représentatives du retour sur le devant de la scène artistique du courant hyperréaliste, ne sont pas une illustration de la nouvelle et celle-ci n'est pas un texte sur les aquarelles. Le lien subtil entre les contributions de l'artiste et de l'écrivain est de l'ordre de l'écho.
Le texte de Bellanger fait usage d'abondantes références à la philosophie. A ce titre, sa lecture n'est pas des plus faciles. Le texte aborde la question de la métaphysique, de la connaissance du monde au delà des phénomènes accessibles à nos perceptions. Comme la scène se passe dans une cuisine d'un appartement où se termine une fête alcoolisée, Bellanger introduit un décalage distancié par rapport aux réflexions philosophiques sérieuses susceptibles de donner un éclairage sur la pratique de peintre de Levy-Lasne. Comme sous l'effet de l'alcool, les thèmes et les idées se mélangent dans une certaine confusion, de van Gogh à l'iPhone, et le rapport à la réalité, à la fois chez le peintre et chez l'écrivain, se fait avec distance. On représente bien quelque chose mais on ne sait pas bien quoi finalement.