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Critique de nilebeh


Deux époques (1963, 1998), deux lieux (Université de Cambridge, laboratoire de recherche en Californie), deux équipes de savants et chercheurs qui travaillent en physique des solides.

Le roman est écrit en 1980, donc 1998 se situe dans un futur assez proche et terrifiant : en Angleterre, l'énergie manque, les légumes frais aussi (la France, grande productrice, ne peut plus assurer), on mange ce qu'on trouve et une énorme pollution d'algues rouges pollue les côtes brésiliennes. Il faut vivre la pénurie au quotidien. le savant Peterson rejoint la ferme familiale et a caché des réserves d'eau, de charbon et de vivres. A l'Université de Cambridge, John Renfrew, Peterson et leur équipe ont – pensent-ils- trouvé le moyen grâce à l'accélération massive de la lumière, d'envoyer des « tachyons » porteurs de messages dans le passé, démontrant ainsi que le temps ne s'écoule pas dans un seul sens, de l'instant T actuel vers le futur, mais en sens inverse aussi. Qui recevra leurs messages ? Qui sera en mesure d'y répondre ? Il leur faut à tout prix prévenir les hommes du passé pour qu'ils ne déclenchent pas de catastrophe écologique.

A des milliers de kilomètres et à des années de là, en 1963, Californie, le physicien Gordon Bernstein, aidé de son « thésard » Cooper, reçoit de curieux messages qui semblent être codés (en Morse!), et intelligibles : « on » les enjoint d'éviter certains produits chimiques susceptibles de polluer gravement la planète !

Théorie folle sans doute, mais invitation à être des humains responsables et attentifs au seul bien qui est le nôtre : notre monde, limité en espace et en ressources.
L'auteur aborde le thème de la mécanique quantique et la rend plus ou moins intelligible. Il faudra quand même se plonger dans des articles sur Internet pour suivre...On aime bien aussi le paradoxe du grand-père : je suis jeune, je vais remonter le temps et modifier le cours de la vie de mon grand-père qui, du coup , n'engendrera pas ma mère : alors ? Je n'existerai pas et donc je ne pourrai faire cette manip' : lumineux, non ?


Notre incursion dans le monde de la recherche fondamentale et des sciences pures reste sommaire et non sans embûches. Pourtant, on peut comprendre l'objectif de ce roman de science-fiction et apprécier des scènes pleines de drôlerie et bien observées, comme les relations envahissantes mère juive New-yorkaise avec son savant de fils amoureux d'une Californienne, l'ambiance électrique entre chercheurs, les prétentions d'illuminés à être « ceux qui comprennent le mystère du monde ».

Une sorte de vertige nous saisit quand, lors de la remise du prix tant espéré, Gordon croise un jeune chercheur nommé Markham dont il a su la mort par crash d'avion, lors d'une émission de message venue de 1998...

Un passage raconte l'attentat sur Kennedy, jour où tout a basculé, et apporte des éléments dont on n'a jamais entendu parler !

Un livre d'un accès un peu abrupt, l'auteur étant un scientifique chevronné et pas du tout soucieux de pédagogie, mais la lecture est cependant plaisante, intéressante, et alerte notre conscience d'humain qui joue à l'apprenti-sorcier avec son seul bien, la planète Terre.
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