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Critique de Christlbouquine


D'abord, je tiens à dire que je trouve ce titre fabuleusement poétique et évocateur. Et qu'il colle parfaitement avec l'ambiance générale de ce roman-biographie.

Rebecca Benhamou choisi de commencer son récit au moment où Chana Orloff quitte la Russie pour Paris. Nous sommes en 1910.
Tout s'enchaîne assez vite pour la jeune femme qui entre à l'Ecole des arts décoratifs (à l'époque la « Petite École ») dans une section réservée aux femmes dès 1911.
Devenir artiste ne semble pas être pour elle une vocation, elle est arrivée à Paris pour être libre avec pour idée de poursuivre son métier de couturière.
La révélation a lieu à l'école d'art où elle se prend de passion pour la sculpture.
Très vite intégrée au sein de la communauté d'artistes du Montparnasse qui se réunit à La Rotonde, elle devient une amie proche de Chaïm Soutine et d'Amadeo Modigliani. Elle épouse un poète, ami d'Apollinaire, Ary Justman avec qui elle aura un enfant.
Mais les démons ne sont jamais loin. Dans un Paris occupé, Chana retrouve la haine qu'elle a déjà connu en 1905, lors des pogroms en Russie.

Dans un style vif, tranché, Rebecca Benhamou raconte la vie de cette artiste que pour ma part je ne connaissais pas du tout.
Une biographie passionnante sur une femme libre, passionnée. Un vrai travail de défricheur car il semble exister assez peu d'éléments de la vie de Chana Orloff.
Ce portrait de femme met aussi en lumière le travail de l'artiste et réhabilite fabuleusement cette artiste méconnue.

Ce livre fait pour moi écho au très beau roman, lui aussi biographique, Légende d'un dormeur éveillé de Gaëlle Nohant. Je me plait à imaginer que Chana Orloff a croisé le chemin de Robert Desnos, car leurs amis et connaissances ainsi que les lieux qu'ils fréquentaient étaient identiques.
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