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Critique de gill


gill
13 septembre 2019
Mais quel personnage de l'Histoire de France peut donc être cet homme qui était trop grand ?
Ce livre est un roman historique écrit à quatre mains.
Deux grands écrivains puissant, en 1936, ont associé leur plume alerte et suggestive, se sont installés à l'écritoire : Claude Farrère et Pierre Benoît.
Octobre 1587, la reine Catherine de Médicis est une vieille dame.
Son fils, Henri III, le seul qu'elle ait vraiment aimé, règne sur un royaume rongé par les querelles, les fanatismes, les délires accumulés et déchaînés.
S'y livre une lutte féroce entre les catholiques et les huguenots, entre les hommes d'état et les hommes d'épée, entre les hommes d'intrigue et les hommes de cour.
Zita de Santarem, pupille du vieil ambassadeur d'Espagne et fille d'honneur de Catherine de Médicis, se lance sur la route d'Espagne escortée par François de Liancourt, un jeune gentilhomme lorrain qui est de fait un peu ligueur.
Leur route va croiser celle de Savinien de Reversac, gentilhomme gascon, appartenant donc au parti du béarnais Henri IV ...
Le livre est dédié à Alexandre Dumas.
Il sera dit qu'après lui, chaque ouvrage du genre comme semblant lui devoir droit d'auteur, devra lui attirer une dédicace.
Pourtant ici, pas d'excès, ni de tromperies.
Même si l'enfant est magnifique, il n'a pas été question de violer l'Histoire pour le concevoir.
Le récit est précis et fourmille de détails.
Mais il n'est posé que sur très peu de contexte.
Les deux auteurs sont en territoire connu.
Ils se lancent sans barguigner dans le coeur du sujet.
La reconstitution historique est flamboyante : la bataille de Coutras, celle qui fit du béarnais l'homme puissant du royaume ; la cour d'Espagne ; Paris en rébellion, Paris hérissée de barricades d'un genre nouveau ...
Les personnages sont peints de la meilleure huile, sont sculptés du meilleur ciseau.
Ils ont, pour l'instant de quelques pages, repris vie.
Claude Farrère et Pierre Benoît se permettent même de lancer un croche-pied : "pas un historien français n'a compris cette assez grande reine qu'était Catherine de Médicis".
Voilà qui est dit !
Voilà qui est expliqué ...
Le livre est dédié aux quarante-cinq,
à Monsieur d'Angleretz, dit Chicot, fou du roi qui, ni difforme, ni bossu, fût pourtant le meilleur et le plus hardi dans le rôle,
à Monsieur Maurice Maindron, spécialiste des costumes et des armes anciennes,
à Monsieur Alexandre Dumas, premier du nom,
et au longanime roi Henri, quatrième ...
Il n'a pas été dédié à Henri le balafré, montré comme un félon, un traître prêt à brader le royaume de France pour quelques milliers de livres ...
Des deux mêmes auteurs, en 1936, deux autres romans historiques, "Frère Jacques" et "Le cavalier sur le pont", étaient en "préparation", et qui ne semblent jamais être parus.
Quel dommage ...
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