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Critique de Amnezik666


Pour qu'un thriller ésotérique fasse mouche, il faut que l'auteur maîtrise le juste dosage entre les éléments réels (ou à tout le moins crédibles) et la fiction. En l'occurrence je serai assez tenté de dire que c'est là que le bât blesse avec le présent roman.

Imaginez une intrigue qui intègre, pêle-mêle, Dracula, Jack l'Éventreur, la Bible de Gutenberg, une ribambelle de références historiques et une conspiration de niveau international qui implique quasiment tous les puissants de ce monde… Comme la fosse, ça vous laisse sceptique ? Et vous avez bien raison de douter que la solidité de l'édifice !

Déjà le côté fourre-tout de l'intrigue ne joue pas en sa faveur, Igor Bergler, qui semble être un écrivain très populaire en Roumanie, devrait pourtant savoir que parfois le mieux est l'ennemi du bien.

Ensuite il faut bien admettre que cette histoire de conspiration, diligentée par un institut secret dirigé par un Conseil encore plus secret, n'est jamais parvenue à me convaincre de son existence potentielle… même en faisant de gros efforts d'abnégation, c'était juste too much.

L'auteur pêche aussi par une nette tendance à la digression quand il émaille son récit de références historiques. Trop de détails tue le détail ! Au bout d'un moment on perd le fil et on a envie de lire en diagonale la suite de l'exposé.

J'ai commencé par exposer quelques points négatifs, mais tout n'est pas à jeter dans ce bouquin. Même si on ne croit pas un instant à ce vaste complot, le bouquin reste globalement agréable à lire (en diagonalisant les looongs exposés historiques). On se prend malgré tout au jeu et l'on a vraiment envie de connaître le fin mot de l'histoire.

Force est aussi de reconnaître que le duo composé par Richard et Christa fonctionne plutôt bien, de même certains personnages secondaires sont vraiment bien exploités (je pense notamment au commissaire Ledvina). Malheureusement le grand méchant de service, Werner, cumule les clichés qui font de lui l'archétype du bad boy.

Les derniers chapitres finissent de dynamiter un édifice déjà bancal, l'intervention du fantastique porte lourdement préjudice à l'intrigue, d'autant que là encore c'est surjoué ; Igor Bergler multiplie les effets de manche qui tombent à plat. Jusqu'à l'épilogue qui, contrairement au reste du récit, manque cruellement d'explications.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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