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Critique de MaminouG


"Pour l'amour de l'art", un recueil de nouvelles de Mady Bertini m'a été adressé par son auteure. Une nouvelle auteure, une nouvelle maison d'édition à découvrir, mon plaisir est toujours intact à l'idée d'une première rencontre. Alors, bien sûr, il y a le risque de la déception. Mais ne dit-on pas que "Qui ne risque rien, n'a rien ? Alors, j'ose !

Et j'ai bien fait car ce petit livre de cent-quarante-sept-pages, je l'ai aimé. Déjà, avant de l'ouvrir, la couverture m'a enchantée, fond noir brillant agrémenté d'un coeur orné d'images représentant toutes les formes d'art, police de caractère élégante. Gregory de Lepeleere, l'auteur de l'illustration est un véritable artiste. Mais revenons à l'écrit. le titre nous dit tout du fil conducteur qui relie les récits. Chacun évoque une discipline artistique et la première à entrer en scène – c'est le cas de le dire – c'est Elena, choisie pour jouer le rôle d'Antigone qui raconte son parcours, ses craintes, les ragots dont elle fait l'objet, jusqu'à la représentation et la chute absolument inattendue et très réussie.

Je ne vous relaterai pas par le menu chacune des onze autres nouvelles. Mais sachez que vous allez rencontrer des personnages tous étonnants et attachants : Shiva arrivée à Paris après avoir fui les Talibans et le risque d'un mariage forcé, Mona que le mari, artiste peintre, tient sous sa coupe, Lou, caissière, qui possède un immense talent et rêve de haute couture, Ibrahim et sa vie dans sa librairie, sans oublier Manu, Linette et les autres. Mady Bertini dresse ici douze portraits d'hommes et de femmes, toutes et tous touché(e)s par l'art.

L'écriture est de cette beauté qui frappe au premier regard sans que l'on sache d'où elle vient. Les mots sont là, parfois cajoleurs, parfois plus violents mais toujours justes, posés au bon endroit, parfaitement choisis, parfaitement entrelacés. Les phrases s'enchaînent sans à coup. Tout est léger, comme un chant d'oiseau, oui, je dis bien, comme un chant. C'est en tout cas l'impression qui ressort d'une lecture à voix haute.

Ce livre fut un moment de paix, de lumière, une parenthèse d'une douceur infinie, une promenade hors du temps
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