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Critique de Zebra
« Et je te donnerai les trésors des ténèbres » est un roman de Jean Bertolino. Édité chez Calmann-Lévy en mars 2014, cet ouvrage de 270 pages nous raconte l'histoire de quatre jeunes étudiants passionnés de spéléologie partis à la recherche d'une malle renfermant un précieux trésor, une malle que le prêtre Jacques-Guillaume Bonivard aurait caché au 13ème siècle dans une des grottes du mont Garnier alors qu'il tentait de la soustraire aux ennemis du pape Innocent IV, Sa Sainteté ayant pris la route de l'exil forcé vers Lyon.
Nous voici donc en pleine Savoie d'aujourd'hui, dans une nature généreuse et intacte, riche en forêts, cours d'eau, failles, avens et grottes de toutes sortes. Cheminant par un réseau de galeries vers le coeur du Garnier, nos adolescents iront jusqu'à braver des dangers réels ou imaginaires, et faire une découverte incroyable. Je n'en dis pas plus ; interdit de spoiler !
Cette quête haletante, où s'affrontent les puissances de l'argent, des chrétiens épris d'idéal, les traditions, une adolescence confrontée aux enjeux du monde actuel, rappellera à certains d'entre vous la lecture du Club des Cinq, mais en version plus mure, plus ado, moraliste (les bons sont récompensés, les méchants sont punis) et un tantinet chrétienne. le titre du roman est en effet tiré d'un oracle (Esaïe 45 : 2,3) concernant Cyrus, le futur conquérant de Babylone, qui libèrera les Hébreux de l'exil. La signification du titre de l'ouvrage de Jean Bertolino est simple : au peuple de Dieu qui traversait une période de troubles et de souffrances, l'Éternel réserve des épreuves dans le but de le rendre meilleur et digne ; à ceux qu'Il considère comme sincères (nos spéléos ne cherchent-ils pas la Vérité ? accepteront-ils de faire commerce de leur trésor ? est-ce que les membres de la secte des Porte-Glaive de la Divine Relique ne protègent pas le divin héritage que le temps leur a transmis ?), Il donne les trésors des ténèbres, des trésors qui ne s'apprennent pas dans les livres mais à l'école de la Providence divine. Et les ténèbres ne seront jamais assez obscures pour leur cacher Dieu ; Lui qui a créé la lumière et les ténèbres les voit dans l'obscurité et les conduit vers Lui. Bon, admettons : il s'agit d'une leçon gratuite de catéchisme donnée par Jean Bertolino, lequel a travaillé plusieurs année au journal La Croix. Cette leçon irrigue l'ouvrage sans toutefois peser avec excès. le livre se lit facilement, il y a une vraie intrigue, les personnages sont attachants, les descriptions du milieu savoyard ne manquent pas d'intérêt et de précision, le style est clair et limpide comme l'eau des torrents, et les rebondissements obligent à aller de l'avant dans l'espoir que toute cette aventure se finisse bien.
Et pourtant, l'ouvrage présente quelques maladresses : Pourquoi annoncer quasiment la fin dès la page 36 ? Comment expliquer que des rouages de fer et de bronze puissent fonctionner encore aujourd'hui (page 96) après plus de sept siècles passés sous terre, dans le Granier, dans l'humidité, le froid et l'immobilité la plus complète ? Comment peut-on croire un seul instant que deux de ces ados puissent en moins d'une après-midi pitonner plusieurs dizaines de mètres, effectuer trois descentes en rappel, franchir de nombreuses galeries et boyaux étroits avant de sortir par une résurgence du mont Garnier après avoir nagé près de 3 minutes en apnée dans l'eau glacée d'une des rivières souterraines de la montagne ? Comment penser que le vilain La Renardière, directeur d'une société de prospection financée par des capitaux russes en mal de blanchiment, puisse avoir séduit la seule fille de l'équipe, Nadine, et ne pas hésiter un seul instant à la trucider pour arriver à ses fins ? Et puis, vous y croyez vous à ces deux gardes du corps de la Renardière, costauds mais au final assez trouillards pour laisser le champ libre aux ados ? Et « last but not least », comment se fait-il qu'on puisse aujourd'hui faire cette découverte incroyable ? « Too much » ! Allez, je mets quand même trois étoiles. Réservé aux ados en mal d'aventures ...
Nous voici donc en pleine Savoie d'aujourd'hui, dans une nature généreuse et intacte, riche en forêts, cours d'eau, failles, avens et grottes de toutes sortes. Cheminant par un réseau de galeries vers le coeur du Garnier, nos adolescents iront jusqu'à braver des dangers réels ou imaginaires, et faire une découverte incroyable. Je n'en dis pas plus ; interdit de spoiler !
Cette quête haletante, où s'affrontent les puissances de l'argent, des chrétiens épris d'idéal, les traditions, une adolescence confrontée aux enjeux du monde actuel, rappellera à certains d'entre vous la lecture du Club des Cinq, mais en version plus mure, plus ado, moraliste (les bons sont récompensés, les méchants sont punis) et un tantinet chrétienne. le titre du roman est en effet tiré d'un oracle (Esaïe 45 : 2,3) concernant Cyrus, le futur conquérant de Babylone, qui libèrera les Hébreux de l'exil. La signification du titre de l'ouvrage de Jean Bertolino est simple : au peuple de Dieu qui traversait une période de troubles et de souffrances, l'Éternel réserve des épreuves dans le but de le rendre meilleur et digne ; à ceux qu'Il considère comme sincères (nos spéléos ne cherchent-ils pas la Vérité ? accepteront-ils de faire commerce de leur trésor ? est-ce que les membres de la secte des Porte-Glaive de la Divine Relique ne protègent pas le divin héritage que le temps leur a transmis ?), Il donne les trésors des ténèbres, des trésors qui ne s'apprennent pas dans les livres mais à l'école de la Providence divine. Et les ténèbres ne seront jamais assez obscures pour leur cacher Dieu ; Lui qui a créé la lumière et les ténèbres les voit dans l'obscurité et les conduit vers Lui. Bon, admettons : il s'agit d'une leçon gratuite de catéchisme donnée par Jean Bertolino, lequel a travaillé plusieurs année au journal La Croix. Cette leçon irrigue l'ouvrage sans toutefois peser avec excès. le livre se lit facilement, il y a une vraie intrigue, les personnages sont attachants, les descriptions du milieu savoyard ne manquent pas d'intérêt et de précision, le style est clair et limpide comme l'eau des torrents, et les rebondissements obligent à aller de l'avant dans l'espoir que toute cette aventure se finisse bien.
Et pourtant, l'ouvrage présente quelques maladresses : Pourquoi annoncer quasiment la fin dès la page 36 ? Comment expliquer que des rouages de fer et de bronze puissent fonctionner encore aujourd'hui (page 96) après plus de sept siècles passés sous terre, dans le Granier, dans l'humidité, le froid et l'immobilité la plus complète ? Comment peut-on croire un seul instant que deux de ces ados puissent en moins d'une après-midi pitonner plusieurs dizaines de mètres, effectuer trois descentes en rappel, franchir de nombreuses galeries et boyaux étroits avant de sortir par une résurgence du mont Garnier après avoir nagé près de 3 minutes en apnée dans l'eau glacée d'une des rivières souterraines de la montagne ? Comment penser que le vilain La Renardière, directeur d'une société de prospection financée par des capitaux russes en mal de blanchiment, puisse avoir séduit la seule fille de l'équipe, Nadine, et ne pas hésiter un seul instant à la trucider pour arriver à ses fins ? Et puis, vous y croyez vous à ces deux gardes du corps de la Renardière, costauds mais au final assez trouillards pour laisser le champ libre aux ados ? Et « last but not least », comment se fait-il qu'on puisse aujourd'hui faire cette découverte incroyable ? « Too much » ! Allez, je mets quand même trois étoiles. Réservé aux ados en mal d'aventures ...
