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Critique de Henri-l-oiseleur


Comme "La Peste" d'Albert Camus, "La Peste" d'Olivier Péru met en scène deux hommes savants, qui luttent contre une épidémie. En revanche, Rieux et Tarrou vivent avec les pestiférés dans la ville d'Oran soumise à la quarantaine, alors que nos héros de Péru sont réfugiés dans un village japonais tenu à l'écart, par la force et l'éloignement, de l'épidémie mondiale. Si les héros de Camus combattent la peste sans grand espoir, parce qu'il faut combattre par dignité humaine, le savant japonais de Péru ne recule devant rien pour obtenir des résultats, y compris par des moyens totalement immoraux. Il veut gagner la guerre. L'expérience de Fukushima l'a dépouillé de tout scrupule. Enfin, dernière analogie de cet album avec le roman de Camus : tous deux proposent une interrogation sur la nature humaine, de type philosophique et moral chez Camus, et liée à de la "préhistoire fiction" dans cet album. D'ailleurs, la première scène nous propulse aux abords d'une caverne habitée par des Cro-Magnon, en plein Néolithique. Une oeuvre riche, une narration bien construite et assez subtile, un progrès notable dans le récit global de cette apocalypse, un dessin assez vif et passable, des coloris sobres, bleutés, sépia, moins sinistres que dans l'opus précédent. En revanche, le dessin de couverture est hideux, peut-être inutilement.
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