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Critique de sultanne


J'ai bien retenu la leçon :

1- Il faut gaver nos chérubins de contes
2- Il faut privilégier l'oralité afin qu'ils développent eux-même leur imagination
3- Il faut de préférence utiliser les version antérieures des contes
4- Il ne faut surtout rien expliquer aux enfants

La lecture de cet ouvrage mythique fut longue et fastidieuse, comme je l'imaginais mais je me suis délectée.

Bettelheim fait peser un poids bien lourd sur les parents, et notamment sur les mères ; on connaît son regard sévère sur la maternité, il pèse désormais avec plus de poids lorsqu'on a lu son titre-phare.

L'ouvrage est divisé en deux parties : l'une plutôt théorique analyse les principes de base des contes ; l'autre plus "pratique", s'attache à expliquer méthodiquement les contes les plus répandus en occident.

L'analyse est pointilleuse, profonde, convaincante et a le mérite de renvoyer l'adulte à ses propres modes de construction, démarche salutaire qui a, au moins, le mérite de nous forcer à une petite introspection bien sympathique. On comprend désormais mieux notre attirance (honteuse) pour ces histoires de gamins !

Après cette lecture, le lecteur sera un as du complexe d'Oedipe et sera au clair avec les tendances du ça, du moi et du surmoi, appréhendant mieux, au passage, la signification profonde de ses rêves et de ses fantasmes... bref, une revisite du Tout-Freud en douceur mais avec précision.

Quelques notions de littérature nous rappelleront que cette dernière prend ses racines dans l'oralité, que l'écrivain du XVIIème n'inventait pas grand chose et qu'en France il se complaisait à arranger sa plume pour le plus grand bonheur du Monarque...

Enfin, avec un peu de clairvoyance, on décèlera peut-être que l'auteur a une sacrée dent contre Perrault et contre Andersen (dont les écrits restent, à mon sens bien honorables) et une franche aversion pour Disney (là, pas d'accord, on touche pas à l'oncle Walt !). Peut-être qu'en analysant son ça et son surmoi, on trouvera chez Bettelheim une vieille frustration oedipienne contre ces génies de l'enfance, ou même une jalousie quasi-fraternelle envers ceux qui ont réussi là où il a échoué...
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