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Critique de Dixie39


Je ne comptais pas rester sur un avis négatif concernant Laurent Binet (pour rappel La septième fonction du langage fut pour moi une grande déception). Alors, en lisant la quatrième de couv de Civilizations, je me suis dis "celui-là, il est pour moi !" Bien et mal m'en a pris... Bien, car je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ce livre. L'idée est audacieuse et son développement original. Laurent Binet a su rendre le choc des civilisations : ces adorateurs du soleil déboulant à moitié ou totalement nus, en plein tremblement de terre de Lisbonne. Ces regards ébahis, choqués et ces signes de croix incessants à la vision de ces hommes et femmes dont les habitants ne savent s'ils sont envoyés de Dieu ou du Diable...
Tout cela pour s'apercevoir que les civilisations se suivent et se ressemblent, malheureusement, pour le pire et le meilleur...

Voilà pour l'idée et le contenu. Là où je suis plus mitigée, c'est sur le récit lui-même, je l'aurai souhaité plus vivant du début à la fin. Autant je suis rentrée d'emblée dans l'histoire, narrée comme un conte livré de longues années après :

"je dis et j'affirme que ce qui est contenu dans ce livre est très véridique. Ce ne sont pas là de vieux contes et des histoires de Mochicas et de Chimus qui remontent à sept cents récoltes : c'est hier, peut-on dire, que se passèrent les événements qu'on peut lire dans cette histoire, avec le comme et le quand et la véritable manière."

Autant la fin m'a laissée sur le bord du chemin. J'ai eu l'impression qu'il ne savait comment conclure ; je ne voyais pas bien où il voulait m'emmener...

Dommage ! Car certains passages sont jouissifs. Sous un air faussement naïf, on sent que Laurent Binet s'amuse...

"Ils étaient obsédés par l'endroit où ils iraient après leur mort, et du meilleur moyen d'être sauvés, c'est-à-dire d'aller au ciel rejoindre leur dieu cloué (qui pourtant devait revenir sur terre à une date indéterminée, si bien que Chalco Chimac pensait qu'ils risquaient de se croiser) et non sous la terre où l'on brûlait les morts indéfiniment, sauf dans un endroit transitoire d'où l'on pouvait sortir au bout d'un certain temps, mais sûrement pas en rachetant son séjour, de son vivant, avec des florins".

Alors peut-être retourner aux sources et enfin lire HHhH ? Pourquoi pas !
Lien : http://page39.eklablog.com/c..
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