Avec « La
confusion des peines »
Julien Blanc nous avait narré le difficile parcours de son enfance orpheline, ballotée de pensionnat en maisons de « redressement ». Déjà, il avait expérimenté toute la cruauté des hommes.
Révolté, voleur (par provocation et pour appeler l'attention), déserteur, le voilà maintenant au Bataillon d'Afrique en plein sud marocain. Bataillon parfois, bagne le plus souvent.
Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre le quotidien de ces hommes réduits à l'état de bêtes. Violence, promiscuité, saleté, ivrognerie, sadisme, homosexualité forcée sur les plus faibles… C'est un véritable enfer dans lequel pourtant,
Julien Blanc tente de garder l'espoir, de se cultiver et, infirmier, soigne du mieux qu'il le peut ses congénères.
Terrible vie que celle de cet écrivain, encore trop peu connu. « D'autres ont un destin posthume glorieux et qui n'arrivent pas à la semelle de ses grolles de bataillonnaire tant sur le plan littéraire que sur le plan humain. » écrivait
Alphonse Boudard qui admirait
Julien Blanc et il avait bougrement raison.
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