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Critique de SCOman


Wagram, à l'instar d'Austerlitz (1805) et Friedland (1807), entre dans la catégorie des batailles dites décisives. Celles qui, dans la foulée des combats, obligent l'ennemi à négocier la paix. Aboutissement de la campagne d'Autriche de 1809, il s'agit d'un choc dantesque opposant sur le champ de bataille environ 300.000 soldats. Ce qui la rend extraordinaire, au sens premier du terme, c'est l'emploi extrêmement massif que les deux camps font de l'artillerie. La grande batterie impériale, dont les gueules crachent en continu une pluie de boulets, jouera d'ailleurs un grand rôle dans l'avènement de la victoire française. D'où un véritable carnage, l'affrontement laissant plus de 50.000 hommes sur le carreau, sans compter les 18.000 prisonniers autrichiens.

Tout l'intérêt de ce livre est de ne pas se cantonner à la simple relation des diverses offensives et contre-offensives. Arnaud Blin, dont je vous recommande d'ailleurs l'excellent ouvrage sur la bataille d'Iéna (Éditions Perrin, 2003), prend en effet le temps de narrer la totalité de la campagne et de resituer l'affrontement dans son contexte diplomatique et stratégique. Il montre bien l'étendue de la révolution stratégique napoléonienne, qui bouleverse les modes de pensée de l'intelligentsia militaire européenne. Plus encore, il avance l'hypothèse selon laquelle Wagram serait peut-être le premier stigmate de la guerre moderne, de par le [...]
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