AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de patriciabiron


Après avoir trouvé une photo la montrant avec sa mère au côté d'un Officier nazi, Trudy n'a de cesse de découvrir si sa mère a été la maîtresse de cet homme et si du sang nazi coule dans ses veines. Mais même à 73 ans, Anna refuse toujours d'évoquer sa vie en Allemagne pendant la guerre. Née en 42 à Weimar, Trudy devient américaine en 45 lors du mariage de sa mère avec un soldat américain qui les emmène vivre dans le Minnesota. Elle est aujourd'hui professeure d'histoire allemande. Découvrir ses racines étant devenu obsessionnel, elle décide de recueillir, dans le cadre de ses travaux universitaires, les témoignages des réfugiés allemands de Minneapolis qui ont vécu la guerre dans leur pays…

Avec un récit alternant entre l'Allemagne en temps de guerre, l'Amerique au sortir de la guerre et celle d'aujourd'hui, Jenna Blum, fait défiler la vie d'Anna et de Trudy tentant de trouver l'explication à la complexité de leurs rapports et au silence d'Anna.

A la question qu'on peut tous se poser en lisant ce roman « qu'aurais-je fait à la place d'Anna », je serais bien en peine d'y répondre alors que mon
Pays est en paix, que je ne risque ni ma vie ni celle de mes enfants et que je mange à ma faim. Je repense d'ailleurs aux réponses recueillies par Trudy lorsqu'elle a posé la question à ses étudiants. Et puis je pense aussi aux paroles d'une chanson écrite par un certain JJ Goldman… vous l'avez en tête vous aussi ?

Pourtant tout repose sur une phrase « La punition doit être conforme au crime » et Anna s'y tiendra.

Pendant la lecture de ce gros pavé de 600 pages, je crois avoir ressenti un large panel d'émotions. Je garde pour Anna une certaine admiration, celle d'avoir résisté et subi pour une seule et unique raison.

C'est le premier roman de Jenna Blum et un livre à découvrir pour qui aime les romans historiques en rapport avec cette période tourmentée. Autant le dire, J'en ressors secouée.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}