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Critique de zouips


Pierre Antoine est architecte. Il a deux enfants avec lesquels il ne communique plus et une épouse qui l'évite. Une nuit d'insomnie, il a une révélation. Suite à cela il voit la réalité, comme si le voile terne qui recouvrait sa vie, son quotidien, sa famille s'était déchiré. Tout lui apparait plus clair, plus lumineux, les taches de rousseur sur le visage de sa fille qu'il n'avait jusqu'alors jamais remarqué, l'éclairage de la cuisine, le sourire-rictus que lui adresse sa femme… D'un mal de gorge dû à une banale allergie il en fait un cancer à un stade avancé. Une fois ce terrible mensonge annoncé à son épouse et à ses enfants, il observe leurs réactions tout en sachant qu'il ne peut plus faire marche arrière et se retrouve pris à son propre piège. Simuler un cancer demande beaucoup plus d'énergie qu'il ne l'aurait cru. Il doit apprendre l'art de l'esquive. Parmi les effets secondaires de la chimiothérapie, comme la peau sèche et la perte des cheveux n'était pas à sa portée, il avait choisi les nausées et la fatigue. Quand l'étau du remord lui comprimait la gorge, il se racontait que toute cette bouffonnerie avait pour but de se rapprocher de ceux qu'il n'avait jamais assez aimé.
Pour son premier roman, Paloma de Boismorel nous livre une comédie absurde et pleine d'esprit. le ridicule et l'humour apparaissent à chaque page, provoquant des situations hilarantes. Cet architecte en pleine crise existentielle qui tente de regagner l'estime de sa famille en mettant sur pied un plan machiavélique est une histoire véritablement cocasse qui donne lieu à des situations hilarantes. Les milieux privilégiés et quelque peu superficiels de l'art et de l'architecture sont ici largement égratignés par la plume acérée mais au combien réaliste de l'auteure.

Paloma de Boismorel est née à Nantes en 1988. Elle est journaliste et vit à Bruxelles
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