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Critique de ladesiderienne


C'est toujours avec un grand plaisir que j'ouvre un roman de Sharon Bolton, auteure que j'ai découverte il y a peu de temps avec "Sacrifice" et qui m'a totalement bluffée avec "Moisson de sang". Grâce à un talent incontestable, elle a su créer un concept bien à elle mêlant à la fois le polar typiquement britannique à la Agatha Christie et le côté surnaturel si cher à Stephen King. Elle a ainsi réussi à se faire une place dans l'univers du thriller, univers bien souvent dominé par les écrivains masculins.

Dans "Venin", nous faisons la connaissance de Clara, jeune femme défigurée par une cicatrice qui mène une existence plutôt solitaire. Préférant la compagnie des animaux à celle des humains, elle exerce en tant que vétérinaire de la faune sauvage. Mais voilà que la quiétude de la petite campagne anglaise où elle officie est troublée par une recrudescence de serpents. Un printemps très doux pourrait évidemment expliquer des naissances multiples de vipères et de couleuvres, mais quand plusieurs personnes âgées décèdent suite à des morsures de taïpan, le serpent le plus venimeux au monde dont l'habitat naturel est en Papouasie, il faut bien reconnaître que le réchauffement climatique n'y est plus pour grand chose.

Petit à petit, une intrigue des plus diaboliques va se mettre en place et un suspense maintenu à son paroxysme ne laissera aucun répit au lecteur. Même quand dans les derniers chapitres, il pensera voir le brouillard se lever enfin sur cette affaire vieille de 50 ans, et bien une nouvelle révélation viendra le surprendre. Parallèlement, le passé de l'héroïne va nous être dévoilé et à travers son histoire familiale, l'origine de cette cicatrice qui empoisonne sa vie. Tout en mêlant psychologie et thriller d 'excellente facture, Sharon Bolton nous offre un travail très documenté, ayant nécessité de nombreuses recherches en amont, que ce soit sur les serpents et les charmants effets de leurs morsures, sur la protection de la faune sauvage en général mais aussi sur les dérives de certaines églises pentecôtistes sur lesquelles reposent cette histoire.

Quelques brefs moments un peu confus car notre vétérinaire doit faire appel à la mémoire plutôt fragile des anciens du village, un ou deux passages (notamment avec la bande des frères Keech) un peu moins passionnants : en résumé très peu de choses négatives. Vous aurez compris que ce livre est fortement déconseillé aux phobiques des serpents (quelques recherches sur le net m'ont appris qu'ils souffrent d'orphiophobie). Personnellement, à la fois terrorisée et hypnotisée par les yeux du taïpan j'accorde un 17/20.
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