>
Critique de Blok
Bon livre drôle et écrit d'une plume alerte.
A la base, une idée de bon sens: une chose bénéfique tendra à l'être de moins en moins au fur et au mesure où on en poursuit l'application à une échelle croissante.
C'est une expression de l'adage populaire : "le mieux est l'ennemi du bien.
L'auteur, suivant Schumpeter, l'applique dans le domaine économique: là aussi la poursuite inconsidérée d'une pratique entrainera une baisse voire une disparition au profit, surtout si (et c'est là que le raisonnement dévie un peu) une intervention étatique malvenue tend à éviter la "destruction créatrice" chère à Schumpeter (A ce sujet, rappelons que l'idée de la baisse tendancielle du taux de profit se retrouve aussi chez Marx, qui ne l'attribue évidemment pas aux mêmes causes°
En d'autres termes, toute intervention étatique, et en particulier toute planification à grande échelle, aura des conséquences catastrophiques.
Mais l'exemple de Napoléon n'est pas bon; la décision d'intervenir en Russie est une très mauvaise décision, mais elle ne peut être analysée comme la poursuite obstinée d'une politique; d'ailleurs, et l'auteur le dit lui-même, elle n'a absolument pas été planifiée. Mais par ailleurs, dans le domaine civil, le même Napoléon a réalisé une oeuvre immense et a fixé des cadres administratifs, juridiques, culturels, dans lesquels nous vivons encore pour partie, et qui ont été le complément et la consolidation de l'oeuvre de la Révolution.
Et nous avons aujourd'hui l'exemple de la Chine, où une planification étatique de grande ampleur permet des résultats économiques spectaculaires. C'est d'ailleurs une tradition dans l'histoire du pays depuis 3000 ans; il a connu des hauts et des bas mais a survécu plus longtemps que toute autre structure étatique.
De même la planification et l'économie administrée en France, mais aussi en Italie, de 1945 au début des années 70 ont produit les trente glorieuses; on ne sait pas bien sûr ce qu'aurait donné cette politique si elle avait été poursuivie, mais le résultat aurait-il pu vraiment être pire que celui du libéralisme qui fait rage depuis?
A la base, une idée de bon sens: une chose bénéfique tendra à l'être de moins en moins au fur et au mesure où on en poursuit l'application à une échelle croissante.
C'est une expression de l'adage populaire : "le mieux est l'ennemi du bien.
L'auteur, suivant Schumpeter, l'applique dans le domaine économique: là aussi la poursuite inconsidérée d'une pratique entrainera une baisse voire une disparition au profit, surtout si (et c'est là que le raisonnement dévie un peu) une intervention étatique malvenue tend à éviter la "destruction créatrice" chère à Schumpeter (A ce sujet, rappelons que l'idée de la baisse tendancielle du taux de profit se retrouve aussi chez Marx, qui ne l'attribue évidemment pas aux mêmes causes°
En d'autres termes, toute intervention étatique, et en particulier toute planification à grande échelle, aura des conséquences catastrophiques.
Mais l'exemple de Napoléon n'est pas bon; la décision d'intervenir en Russie est une très mauvaise décision, mais elle ne peut être analysée comme la poursuite obstinée d'une politique; d'ailleurs, et l'auteur le dit lui-même, elle n'a absolument pas été planifiée. Mais par ailleurs, dans le domaine civil, le même Napoléon a réalisé une oeuvre immense et a fixé des cadres administratifs, juridiques, culturels, dans lesquels nous vivons encore pour partie, et qui ont été le complément et la consolidation de l'oeuvre de la Révolution.
Et nous avons aujourd'hui l'exemple de la Chine, où une planification étatique de grande ampleur permet des résultats économiques spectaculaires. C'est d'ailleurs une tradition dans l'histoire du pays depuis 3000 ans; il a connu des hauts et des bas mais a survécu plus longtemps que toute autre structure étatique.
De même la planification et l'économie administrée en France, mais aussi en Italie, de 1945 au début des années 70 ont produit les trente glorieuses; on ne sait pas bien sûr ce qu'aurait donné cette politique si elle avait été poursuivie, mais le résultat aurait-il pu vraiment être pire que celui du libéralisme qui fait rage depuis?
