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Critique de Tatooa


Crébonsang de bois ! Voilà un bouquin qui ne laisse pas indemne...

Forcément, quand le personnage principal d'un livre, c'est la Guerre, il ne peut pas laisser indemne. Surtout quand cette guerre d'anticipation regroupe tout ce qu'on a eu d'horreurs dans les vraies, les deux dernières guerres mondiales, ainsi que les guerres de religion, un condensé de connerie humaine, et un réalisme hallucinant quant à ses raisons, jusqu'au bout du bout du bouquin, ceux qui l'ont lu me comprendront.

Et je peux vous dire qu'avant que mon fils aille livrer la moindre guerre pour des pourritures politocardes aux raisons débiles (Cf Guerre d'Irak, ou tout autre), il faudra m'avoir tuée avant. J'ai toujours défendu mes gosses bec et ongles, et c'est pas une quelconque raison d'état qui pourrait m'empêcher de continuer à le faire, non mais... (Ouai, depuis plusieurs années maintenant, pour moi, les politiques, ce sont tous des politocards.)

Je suis sortie de ce livre bouleversée et nauséeuse... Nauséeuse parce qu'il est très, trop, beaucoup trop réaliste, c'est une horreur. Une horreur réaliste. Une vérité que je me suis toujours efforcée de ne pas trop regarder de près, bah, voilà, ça y est, Bordage m'a mis le nez dedans. Impossible de lire ailleurs, une fois entrée dedans, en plus.
Bouleversée parce que tous ses personnages, étoiles filantes dans ce monde de fous, nous sont présentés, dans leur grandeur, leur compassion, leur humanité, ou au contraire, leur pourriture, leur perversité, leur sadisme, leur folie, et disparaissent. Pouf ! Un coup de revolver, une salve de mitraillette, une bombe, un coup de couteau, un voyage vers le front, et pouf, plus de personnage.

Evidemment, ceux qui m'ont le plus bouleversée, jusqu'à me tirer des larmes, ce sont les jeunes gens qu'on envoie à la boucherie, la "chair à canons", qui n'ont, pour la plupart, pas envie d'être là, ou bien qui en ont envie parce que conditionnés à mort. Max, en particulier, et son grand balèze d'ami, dont je ne crois pas qu'on sache le nom, liés malgré leur opposition en tout, alors eux ça a été le coup de grâce de mon petit coeur d'artichaud...

Quel talent, monsieur Bordage. Respect. Franchement, et d'une je n'aurais jamais cru être accrochée à un bouquin qui décrit dans ses aspects les plus crus et les plus pourris, la Guerre. Et de deux, pour la finesse des personnages, grands ou petit, bons ou mauvais (ou entre les deux, il y en a aussi, très réaliste, je vous dis), qu'ils restent ou qu'ils partent. Je viens de vivre un énorme grand moment de lecture. Merci pour ça.

Je ne pense pas sauter sur le tome 3 de suite, il me faut me remettre, là, je suis encore plus déboussolée qu'en sortant d'un "éclat de givre", qui m'avait pourtant déjà bien amochée. Je crois que je vais passer à du très léger, du très très léger...

Edit : ah oui, j'ai oublié : je cherche encore et toujours le rapport avec le tome 1 de la trilogie des prophéties...
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