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Critique de Milllie


Tel un fil de soie patiemment dévidé, ce roman entremêle l'histoire d'Emile, âgé de 20 ans en 1936 et quittant pour la première fois son village natal de la Drôme pour partir au service militaire, et celle de ses parents pendant la première guerre mondiale. On y découvre au passage le monde de la magnanerie, l'élevage des vers à soie qui a longtemps fait vivre cette région.

Je n'ai pas accroché avec le style de l'auteur qui m'a beaucoup gênée pour entrer dans ce roman : ses phrases sont courtes, saccadées, avec souvent des constructions assez bizarres qui m'obligeaient à une relecture pour comprendre le sens. C'est un roman très sec, sans un mot de trop, qui décrit sans émotion la vie difficile d'une famille pauvre dans la campagne française et le bouleversement apporté par la première guerre mondiale. J'ai trouvé que l'auteur nous tenait à distance de par ce style très sec et le manque d'empathie apparent envers les personnages. On a l'impression de lire un compte rendu journalistique plus qu'un roman et j'ai eu l'impression de survoler l'histoire sans vraiment connaître les personnages ou m'y attacher.

Par ailleurs, même si la vie dans les campagnes était effectivement très difficile à cette époque, j'ai trouvé que l'auteur en rajoutait dans la noirceur et le pessimisme : on accumule les méchancetés, les trahisons, les rumeurs et autres vilenies sans jamais une once d'espoir ou un moment de bonheur. Je suis aussi restée sur ma faim concernant l'histoire de la magnanerie : je pensais que ce thème serait plus central et qu'on en apprendrait plus sur l'histoire de cette industrie disparue mais l'auteur ne consacre finalement que quelques pages à ce sujet.

Pour moi, ce roman fut donc un rendez-vous manqué : j'ai trouvé qu'il n'apportait pas grand chose qui n'ait pas déjà été écrit (il y a tellement de livres magnifiques pour décrire les horreurs de la première guerre mondiale... et notamment la comparaison avec Au revoir là haut était inévitable) et que l'auteur passait à côté de son sujet. Dommage !
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