AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nadael


Passionnée de danse classique, Anouck – appelée »Zouck » – se rêve étoile évoluant dans le rôle de Giselle. La danse, elle la pratique depuis longtemps. Plusieurs heures par semaine, à tourner sur les pointes, à affiner ses mouvements, à déployer ses bras, à s'élancer… Lycéenne, en classe de terminale, Zouck est une jeune fille « normale » comme elle se qualifie elle-même ; elle est plutôt bonne élève, a des parents aimants et bienveillants, une petite soeur de dix ans qu'elle « aime bien sûr mais qu'(elle) ne supporte pas », une grande amie – la sublime Maiwenn -, elle raffole du nutella, réclame à cor et à cri un portable à ses parents – qui font la sourde oreille -… mais pas « banale« , assumant sa phobie des rainures au sol, et faisant aussi danser les mots sur le papier.

Mais des paroles assassines entendues entre deux portes vont faire valser la douce vie de Zouck. Les mots durs d'un chorégraphe – ancien danseur de l'Opéra venu voir son cours de danse – dits en confidence à Bérénice sa professeure de danse : » (…) elle a un beau sourire, mais elle n'a que ça! (…) Elle est courte sur pattes, avec cinq bons kilos en trop qu'elle porte sur les fesses, ça l'empêche de bouger correctement. »

Anouck est anéantie par ce qu'elle vient d'entendre, et impossible d'en parler à Maiwenn qui, follement amoureuse d'un homme rencontré sur internet, s'est éloignée et ne se soucie plus du tout d'elle… Alors tel un oiseau à l'aile brisée, Zouck tombe, souffre et se mure. Elle se sent si lourde et si grosse que la balance devient son seul repère, son unique référence. La jeune fille entre dans les « chemins sombres ».

Un roman poignant sur l'anorexie. L'auteur Pierre Bottero décrit avec sensibilité et justesse la lente descente vers la maladie, sa réalité, ses effets dévastateurs et le pouvoir salvateur de l'amitié.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          91



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}