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Critique de edwi25


Nous avons affaire ici à une histoire plus longue qui oscille entre roman et nouvelle. J'aime beaucoup le fait qu'il y ait plusieurs protagonistes avec plusieurs narrateurs qui sont tous internes, ça fait creuser les ménages.
Durant ces 260 pages (ou plutôt 240 pages car les autres sont réservées aux témoignages et « notes de l'auteur »), la narration nous plonge dans une histoire terrifiante aux sujets sensibles : les personnes violentes (notamment ici, les hommes qui sont dans la vie réelle bien plus nombreux que les femmes) et les tueurs en série.
Ici, le titre du livre est en complète harmonie avec l'histoire, car en effet les mauvaises personnes sont souvent d'anciennes victimes de leur enfance qui, lorsqu'elles deviennent adultes, font taire leur souffrance aux travers des délits et des crimes. Et de nouveau, l'auteur n'hésite pas à nous plonger dans les détails et le macabre. Dans ce livre, l'on y découvre dans une certaine qualité, le syndrome de Stockholm et les dégâts qui peuvent en découdre, ce qui rend certains personnages intéressants, mais par la même énervants et l'on prie pour qu'elles retrouvent la raison car elle ne nous font que mal au coeur.

Cependant, encore une fois, j'aurais aimé avoir un cadre spatio-temporel plus posé avec une indication du pays dans lequel l'histoire se déroule, plus tôt. Cela aurait permis de ne pas sauter d'étapes ( comme l'obtention du diplôme qui ne se fait pas dès le lendemain des partiels) et de me retrouver à me demander où l'histoire se déroule. En France, comme c'est décrit vers la fin de l'oeuvre ? Ou aux Etats-Unis comme le laisse supposer les termes de « Profiler », «Mandats de perquisition » etc, qui sont des entités uniquement réservés au monde américains ?
J'aurais également aimé avoir une nuance sur les personnages car dans notre monde tous les policiers ne sont pas mauvais et ne se moquent pas de vous lorsque vous venez déposer plainte pour violence ( Attention la police n'est pas la justice). Tout comme, toute l'Église n'est pas composée de prêtres pédophiles. Cependant je ne peux donner tord à l'auteur concernant les journalistes : ce sont de véritables vautours.

Durant ma lecture, je me suis retrouvée quelque peu dépourvue lorsque je suis tombée sur un chapitre complet réservé aux citations de l'auteur qui, soit dit en passant, sont très jolies. Mais je pense qu'elles auraient eu meilleure place en début de chaque chapitre, ou avant de commencer l'oeuvre, ou pour la finir. Cela aurait donné une meilleure fluidité à l'histoire, comme cela a été fait avec les témoignages de victimes, ou le nombre de personnes assassinés sous les coups de mauvaises personnes.

Pour finir, je dirais que je me suis retrouvée face à un polar/thriller intéressant dont la narration se passe en France, mais influencé par la culture américaine, ce qui donne un certains non-sens à l'histoire. L'auteur a, ici, osé s'aventurer et osé s'engager sur une frontière dangereuse dont les sujets tels que les meurtres et les violences conjugales sont encore, hélas, d'actualités. Mais cet engagement (que l'on retrouve surtout à la fin) est à mon sens trop maladroit et direct sans nuance possible, empêchant le lecture de se forger de réelles opinions libres sur les différentes structures qui encadrent la France.
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