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Critique de Flaubauski


Il y a bien longtemps que j'ai lu ce premier roman de George Sand, alors que j'étais sur les bancs de la fac. Je n'avais pas spécialement été séduite par la plume de la romancière - ce fut le cas avec d'autres de ses romans d'ailleurs, ensuite -, mais j'ai toujours été réceptive aux portraits de femmes, qui tentent de se libérer des conventions de leur siècle, passant surtout par l'émancipation du père, du mari, de l'homme plus généralement, qu'elle nous propose.

Indiana ne fait pas exception, mariée par arrangement au colonel Delmare, homme plus âgé qu'elle dont elle n'est pas amoureuse, qu'elle déteste même, puis séduite par un jeune homme de bonne famille aux moeurs douteuses, Raymon de Ramière, qui fera tout pour parvenir à faire succomber la jeune femme.

Beaucoup du Romantisme de la première partie du XIXème siècle, excepté pour le dénouement, tant dans l'omniprésence de la nature comme représentation des sentiments, que dans la recherche d'un amour pur, idéal, qui mène à la désillusion d'abord. Romantisme qui, à l'époque de ma lecture, me semblait assez mièvre malgré le propos féministe sous-jacent dans la destinée d'Indiana.

Finalement, par la relecture de l'adaptation BD qu'en ont proposé Catel Muller et Claire Bouilhac, très fidèle au roman, car elle met parfaitement en relief les moments-clés de l'intrigue, j'ai redécouvert, avec un regard plus nuancé, moins dépréciateur, ce Romantisme que je trouvais jusqu'ici un peu trop maniéré. Les graphismes et les couleurs, tout en vivacité et en contraste - sobres pour les scènes de chambre, clinquant pour les scènes en société -, donnent de la modernité et de la fraîcheur à l'ensemble, tout en respectant l'atmosphère première.

Les prologue et épilogue, qui mettent en scène le contexte d'écriture, et de réception des années plus tard, du roman, ajoutent un éclairage intéressant, même si j'ai moins apprécié les graphismes de ces deux parties - question de goût.

Une adaptation en somme réussie, qui m'a permis de redécouvrir avec plaisir un classique du XIXème siècle. J'en remercie les éditions Dargaud et NetGalley.
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