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Critique de Coetseslivres


No man's land 99 de Céline Bourbon. Un livre noir dont je ne suis pas ressortie indemne. Surtout sachant que c'est basé sur une histoire vraie.
Attention : certaines scènes et/ou dialogues peuvent choquer.
Juillet 1999. Un festival de musique sur trois jours Ce qui devait être fête et musique sera plutôt un enfer.
Dès le début du livre, on se rend compte des failles de ce festival : des organisateurs qui veulent faire du chiffre et qui donnent un minimum de moyens. Des points d'eau gratuits peu nombreux, quasiment pas d'ombre, des prix exorbitants pour les boissons, l'eau étant aussi chère que la bière. Alors que la température atteint les 38 degrés. Des douches sommaires et toilettes peu nombreuses aussi, de même que les membres du service de sécurité, pardon, « la patrouille de la paix ». Oh, sur le papier tout à l'air bien pensé, mais que peuvent faire 600 patrouilleurs face à plus de 200 000 personnes ? Ils n'ont même pas un talkie chacun…Et la drogue qui s'invite, malgré les fouilles à l'entrée…
Toutes les conditions sont réunies pour que ça dégénère. On le sait dès le début. Il y a comme un sentiment de malaise qui s'installe, presque insidieusement. Et ça ne fera qu'empirer au fil des pages. Les festivaliers vont perdre ce qui faisait d'eux des humains. On assiste, impuissants, à une descente aux enfers. Parce que Céline ne nous épargne rien, les pensées, les paroles, les actes, la peur, la folie.
Alice,Karine, Janfi, Nel et Dan, une bande de copains venue pour s'éclater, profiter de la musique. Ils déchanteront très vite. Jack et Ju, des membres du service de sécurité qui s'aperçoivent rapidement que ça va mal tourner. Ou Rémi le journaliste invité à couvrir l'évènement et qui a de gros doutes dès le début. Que va-t-il advenir d'eux ? S'en sortiront-ils vivants ? Et si oui, dans quel état ?
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Lorsque j'ai ouvert ce livre, je ne savais pas que j'allais ressentir autant de choses. de l'incompréhension, de la colère, de la compassion, de la pitié. du dégoût aussi. Non pour le livre, mais pour ce que les humains sont capables de faire. du dégoût et du mépris pour ce Matt qui songe au profit et à rien d'autre, pour le comportement de certains aussi.
Et pourtant, on est comme scotché à cette lecture, comme on peut l'être lorsqu'on regarde un film catastrophe.
C'est difficile, ou plutôt inadéquat, de dire qu'on a passé un bon moment. Alors je dirais juste que cette lecture est prenante, que les personnages ne laissent pas indifférents et nous chamboulent. On ne sort pas indemnes de cette lecture, surtout sachant que c'est basé sur du réel. Quelqu'un m'a dit « laisse parler l'encre de ton coeur (merci @isa carreyé pour cette jolie phrase) et ça va le faire ! » mais je n'ai malheureusement pas le talent d'un écrivain. Il m'a fallu quelques jours pour digérer avant de pouvoir essayer de faire un retour. Et même maintenant je ne suis pas convaincue d'y être parvenue, de savoir si j'ai su utiliser les bons mots pour que ça frappe les esprits, pour vous faire ressentir ce que moi j'ai ressenti pendant ce moment. C'est pourquoi je ne terminerai pas par mon habituel « je vous souhaite une bonne lecture », parce que comment dire que le moment a été bon alors qu'on a assisté au déchainement des comportements humains les plus bas ?
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