Abigaëlle et la séduction prénatale, tome 2

Après le premier roman de la série Abigaëlle que j'avais dévorée avec grand plaisir, je m'attendais à nettement mieux de ce deuxième tome. Là où le réalisme frôlait l'autodérision et l'humour grinçant dans le premier tome, le deuxième s'enlise plutôt dans la caricature. C'est beaucoup moins réussi et ça ressemble aux romans chick lit bas de gamme comme il en pleut en librairie.

Dans ce tome, Abigaëlle et son nouveau chum sont présentés d'abord comme des irresponsables (on peut encore tomber enceinte sans le savoir en 2018 quand on est adulte et éduquée?), ensuite comme des immatures incapables de communiquer adéquatement (en plus de l'immaturité d'Abigaëlle qui non seulement n'avait pas prévu être maman, mais ne semble pas non plus vouloir s'informer de ce qui lui arrive et préfère vivre tout ça en dilettante ou s'en remettre à son conjoint pour les informations). Il y a aussi Guillaume, maniaque frôlant la maladie mentale pour qui le mariage est une chose qu'on décide en secret comme si c'était une surprise plutôt qu'une décision importante de vie. À travers tout ça, les angoisses existentielles aussi matures et réalistes que tout le reste... C'est dommage, certaines scènes laissent entrevoir tout le potentiel d'originalité et d'authenticité de l'auteure (déjà vu dans le roman précédent).