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Critique de Lunartic


Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'attendais juste avec une folle impatience au moment de sa sortie, j'ai nommé Strong Girls Forever : Comment ne pas devenir cinglée ? Je remercie infiniment les éditions Nathan pour l'envoi de ce fabuleux second tome qui a su me charmer au moins autant que son prédécesseur !

Pourtant, je ne vous cache pas qu'au départ, ça a failli être un peu (un tout petit peu) mal barré et ce pour deux principales raisons. La première, c'est que le personnage d'Amber, celui sur lequel se concentre ce tome deux de la saga, est la membre du Club des Vieilles Filles que j'avais le moins adoré dans le tome un, Comment ne pas devenir cinglée ? Je sais, c'est un comble lorsque l'on se rappelle qu'Amber est la fondatrice du dit Club ainsi que celle qui lui a donné son nom au concept absolument génial - reprendre un terme connoté très péjorativement quand appliqué aux femmes pour le rendre mélioratif. Amber est aussi la tornade rousse, l'authentique énergumène qui a su me faire avoir mes plus beaux et sincères fous rires dans le premier tome. Et encore ! Je crois bien que le pire dans cette histoire, c'est le fait que notre Anglaise à la crinière de lionne, au tempérament de feu et la langue résolument bien pendue a auparavant été la Strong Girl que j'appréciais le moins du lot alors qu'elle est au fond celle des trois qui me ressemble le plus ! Je pense avoir été un peu trop dure avec Amber a un moment donné tout simplement parce que j'ai su voir mes propres défauts en elle et que cela ne m'a guère plu. Comme je l'énonçais à l'instant même, Amber est une fille qui n'a assurément pas la langue dans sa poche et, si je m'efforce de déceler quand savoir me taire, force est de constater que j'aurais dû parfois tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de parler. En effet, et contrairement à l'image que je renvoie ici, il m'arrive assez souvent, à l'instar d'Amber, de laisser mes émotions les plus négatives, telles que le désarroi, la jalousie, la rage, m'envahir, au point que ces dernières prennent le pas sur mes actions et paroles et que je finisse par amèrement le regretter. Quand on réfléchit à deux fois, Amber et moi sommes faites du même bois : nous nous sous-estimons constamment, que ce soit au niveau de notre beauté extérieure ou intérieure et cela peut nous rendre aigries et mauvaises bien plus que de raison. En outre, Amber se montre d'un fatalisme à toute épreuve dans le tome un vis-à-vis de l'amour. Je lui en voulais de quasiment considérer qu'une fille éperdument éprise de son bien-aimé ne puisse pas être foncièrement féministe à la fois. Je trouvais cette façon de penser rétrograde d'un ridicule ! Et pourtant, qui suis-je pour la juger ? Moi qui n'hésite pas aux périodes les plus sombres et creuses de mon existence à conspuer tous types de relations sexuelles et amoureuses entre autres car, comme Amber, je n'ai jamais pu contempler deux parents s'étant aimés véritablement, je ne suis définitivement pas digne de lui jeter la première pierre et je lui demande sincèrement pardon d'avoir osé songer à le faire. La seconde réside dans le titre : Comment ne pas craquer pour le mec parfait ? Cela sonne indéniablement bateau et cliché comme appellation de roman, on est d'accord ? Et puis, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, mais, si je souhaitais ardemment qu'Amber ouvre enfin son coeur à un garçon ou une fille qui saurait la voir et la chérie pour ce qu'elle est vraiment, à savoir un remarquable grand bout de femme qui ne manque déjà pas de faire trembler son monde et qu'on adore pour cela, je ne voulais pas non plus qu'elle se transforme en Jane (voir le premier tome de la trilogie) numéro 2, non merci ! Mais in fine, Holly Bourne a su me démontrer avec brio que je n'aurais pas dû m'en faire car, dans ce tome dédié à ses rocambolesques et pour le moins mouvementées (et encore, le mot est faible) aventures d'été, Amber a su indubitablement rester fidèle à sa nature sauvage, mordante, méfiante et assurément irrésistible tout en se laissant porter par les ailes salvatrices de l'amouuuuur.

Très sincèrement, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre qui m'a embarquée pour un séjour juste dingue, assurément fort en émotions, au sein d'une colonie de vacances définitivement pas comme les autres. Moi qui n'ai jamais vécu cette expérience estivale, que ce soit en tant qu'enfant ou qu'animatrice, j'avais véritablement l'impression d'y être : les soirées musicales et guimauves autour d'un feu de camp, les activités créatives et sportives telles que le dessin ou le canoë kayak... On peut dire que le dépaysement aura été total de mon côté et cela aura fait sacrément du bien ! Et puis, qui dit colo dit aussi été ! le soleil, la canicule, la peau bronzée, les baignades, les expéditions en forêt... Vous l'aurez compris je pense, mais en lisant ce livre je me sentais tel un poisson dans l'eau ! S'ajoute à cela que l'intrigue se déroule en Californie dans la zone de San Francisco, ville que je rêverais le plus de visiter... En clair, il n'en fallait pas plus pour me faire complètement craquer, c'est le cas de le dire !

Ah si, des personnages touchants, solaires, complexes et à l'humour diantrement barré et décapant ! Comme je vous l'affirmais précédemment, je me suis définitivement réconciliée avec Amber. Certes, son comportement est souvent digne de celui d'une petite fille boudeuse et capricieuse au cours de l'intrigue mais, au vu de ce qu'elle a vécu, de tout ce dont elle a été privée alors que cela était son dû en tant qu'enfant innocente et victime collatérale de l'addiction de sa mère et de l'indifférence effarante de son père - qui, lui, a refait sa vie sans se soucier des besoins de sa progéniture, je l'ai pour ma part parfaitement comprise et ainsi soutenue. Elle était selon moi tout à fait dans son droit d'agir comme elle l'a fait, de se libérer de cet étau qui l'étouffait depuis si longtemps et qui faisait d'elle le témoin passif d'une destruction lente et tortueuse. J'avais juste constamment envie d'exploser à sa place, d'hurler sa douleur, son indignation et son incompréhension au monde entier. Et je suis extrêmement heureuse que des personnes comme Kyle et Whinnie (et Russ aussi) entrent dans sa vie, car c'est ce dont ma petite (façon de parler avec son mètre 80) Amber avait besoin : d'une amie qui soit prête à l'écouter, à être de bon conseil, à faire preuve de patience et d'empathie, tout simplement. Quant à Kyle, on peut dire qu'il s'agit du mec parfait à mes yeux : l'enveloppe est non seulement tout ce qu'il y a de plus agréable à imaginer mais ce n'est pas cela qui importe le plus, loin de là. Non, ce qui compte vraiment, c'est ce qu'il y a à l'intérieur, à savoir un jeune homme bon, attentionné, qui sait manier le second degré comme personne et qui est féru de comédies musicales et de biographies (je vous ai déjà dit que je l'aimais, ce type ?) ; un garçon au physique de golden boy qui a néanmoins sa propre personnalité, ses fêlures, des aspirations et aussi un cruel manque de confiance en soi. J'ai pris un immense plaisir à contempler de mes yeux ébahis deux êtres brisés qui restent pourtant des forces de la nature panser les blessures internes et externes de l'autre, le porter et lui donner la foi d'aller de l'avant, main dans la main. Je suis tombée folle amoureuse de leur histoire, inévitablement. Certes, cette dernière rend un peu trop euphorique et insouciant pour être vraie, mais je crois néanmoins que ce type d'amour lumineux, aveuglant, transcendant existe. Moi, en tout cas, je souhaite avoir foi en cette possibilité. Celle de s'échapper avec l'être qui nous convient, de ne pas se retourner, de juste penser à soi et à elle, cette âme soeur inattendue qui nous trouve et nous bouscule au moment où l'on s'y attend le moins. Au fond, je ne veux pas seulement y croire ; j'en ai besoin. Kyle et Amber sont ceux qui ont insufflé cette nécessité en moi et je ne les remercierai jamais assez pour cela car il était grand temps que je me réveille, que j'abaisse le pont-levis afin que la princesse qui sommeillait jusqu'alors en moi se considère à sa juste valeur et se laisse enfin aller à être elle même, avec ses coups de génie, ses grosses colères et une frustration qui la ronge au plus profond. Ils m'ont donné cet élan vers cette liberté chérie qui n'attend encore que moi. Il me faudra en effet du temps pour que je l'embrasse enfin, mais ce n'est là que le début de ma grande aventure et je compte bien faire tout ce qu'il faut pour vivre cette dernière pleinement, sans barrières sur mon chemin ni tracas intempestifs.

Je vous présente toutes mes excuses si cette chronique a pris un détour pour ainsi dire... surprenant. C'est juste que ce roman m'a inspiré tellement de choses, comme le premier tome. À mon sens, toutes les jeunes filles (et garçons, je ne vous oublie pas) devraient le lire afin d'apprendre à s'aimer eux même, à sourire à l'existence, et surtout afin de comprendre que l'échec n'est pas une fatalité mais plutôt un renouveau, une source insoupçonnée d'espoir et d'opportunités.

Je pense m'en arrêter là, histoire de ne pas trop vous ennuyer avec mes élucubration philosophiques beaucoup trop poussées en cette soirée de réveillon de la Saint Sylvestre. Une nouvelle année nous ouvre grand les bras, effectivement, ravie de nous accueillir en son sein pour que nous puissions prendre un nouveau rebond. Février 2020 m'offrira également le troisième et dernier tome de Strong Girls Forever qui laissera cette fois la parole à Lottie. Jusqu'à maintenant, je n'avais pas encore mentionnée les deux amies de choc d'Amber, Evie et Lottie, dans cette critique et cela est tout bonnement impardonnable, inacceptable. D'autant plus que, si nos deux confidentes d'exception se retrouvent loin des yeux émeraude de notre héroïne tout feu tout flammes dans ce tome-ci, elles restent résolument proches de son coeur, plus que jamais même. Entre Lottie qui m'a fait mourir de rire à m'en fendre la poire et Evie qui se montre d'une sollicitude et d'une tendresse juste désarmantes, comme à son habitude, comment ne pas fondre, se liquéfier même ? Je dirais qu'un sous-titre tel que Comment ne pas craquer pour les deux Vieilles Filles les plus formidables de la Terre ? aurait in fine encore mieux convenu que celui qui nous est proposé en français. Aucun des deux n'est véritablement subtil ni élégant, je vous l'accorde, mais ils sont en parfait raccord avec le contenu du roman so, whatever. Vous l'aurez compris, j'aime Lottie et Evie d'amour, plus encore que le séduisant et étourdissant Kyle ou que la spontanée et remarquable Whinnie, dont j'aurais voulu vous dire plus dans cette chronique mais j'ai in fine préféré éviter de m'étaler à son sujet car Whinnie ne peut pas être résumée. Ce type de personnes se rencontrent, elles ne se racontent pas. Retenez juste ceci : Whinnie, comme son singulier prénom l'indique, est la fan numéro 1 de Winnie l'Ourson. Whinnie, c'est un Winnie l'Ourson humain version femelle. Vous saisissez mieux désormais pourquoi j'ai instantanément accroché avec elle. Il nous faut à tous plus de nounours humains dans nos vies, définitivement.

Pour conclure, et je reprends là mon fil de pensée initial, il me tarde tout comme je redoute de découvrir l'ultime tome d'une trilogie qui pour le moment ne manque pas de m'enchanter, de m'éblouir et de me réchauffer le coeur. Je suis impatiente d'entendre ce que Lottie a à nous dire, elle qui aussi vive et foudroyante qu'un éclair, et de nous plonger au coeur du royaume certainement épatant de ses pensées les plus intimes et déchaînées. Une chose est sûre : je ne risque pas de m'ennuyer en explorant son subconscient. Tout comme je me suis délectée du voyage initiatique que j'ai vécu auprès d'Evie et d'Amber, je serai ravie de parcourir un autre bout de chemin avec notre indomptable brunette. En revanche, serais-je prête à lui dire au revoir ? Probablement pas. Pour être tout à fait honnête avec vous, Je me proclame d'ores et déjà membre exclusif du Club des Vieilles Filles et j'arborerai fièrement ce statut jusqu'à la fin de mes jours, aussi vrai que l'on me surnomme Nanette par ici. Je réitère l'invitation que j'avais lancée pour clore ma chronique du tome 1 : vous joindrez-vous à nous ? Vous verrez, nous avons à discuter de choses très intéressantes au Club des Vieilles Filles, je ne le répéterai jamais assez ; vous ne serez assurément pas déçus !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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