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Critique de JFBW


Ce bouquin commis par un prétendu "journaliste d'investigation" présente Boustani comme un bienfaiteur du Mozambique, victime des rivalités économiques américaines. La vérité est un peu différente : fort de la complicité de banquiers véreux (qui ont été condamnés), Boustani est entré en contact avec des dirigeants mozambicains (qui ont été condamnés) pour organiser avec eux une vaste arnaque à 2,7 milliards de dollars sur le dos du peuple. Contrairement à ce que raconte Seznec, l'opération a donc eu lieu dans la plus parfaite illégalité, même si la justice américaine, saisie d'un tout autre pan de l'affaire, a pour sa part, relaxé Boustani qui s'est bien gardé de se présenter devant les autres juridictions saisies du fond. La société qui emploie ce personnage a ainsi notamment pu vendre et surfacturer une flotte inutile de bateaux de pêche qui, une dizaine d'années plus tard, pourrissent toujours dans le port de Maputo dont ils ne sont jamais sortis. 200 millions de dollars de pots de vin ont été distribués par Boustani pour parvenir à la transaction. Endetté de plus de 2 milliards de dollars de ce qu'on appellera la "dette cachée", le Mozambique n'a évidemment pas pu rembourser. La monnaie a alors plongé de 50% et 2 millions de Mozambicains ont été précipités dans la pauvreté. Dans ce genre de dépeçage des pauvres d'Afrique, il y a évidemment les fauves et les charognards, cloportes et nécrophores : Boustani a au moins le mérite de la dimension. Ce livre est de toute évidence une commande. Chez Seznec, "journaliste d'investigation", la passe est à 18 euros.
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