AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dcombier


Merci à Babelio - Masse critique et aux éditions Aux Forges de Vulcain pour m'avoir fait parvenir cette biographie du génie des échecs Bobby J. FISHER (1943-2008) ; biographie très intéressante, malgré quelques coquilles, même pour un béotien comme moi qui ne connait rien de ce jeu.
Bobby, 181 de QI, enfant sans père, a été depuis son plus jeune âge livré à lui-même. Pour combler sa solitude, il s'est donné à 300 % à sa passion des échecs, délaissant tout le reste que ce soit l'école ou la vie sociale.
La résultante en fut que devenu le plus jeune grand maître international de l'histoire des échecs, il a dû aborder la vraie vie sans aucun repère, sans éducation, sans culture, se réfugiant dans les seules choses qui lui étaient familières : la solitude, le sport, et les échecs ; tout en ayant un besoin vital – depuis la prime enfance – d'attirer l'attention d'autrui.
S'étant bâti par défaut, avec ses propres règles, Bobby l'adulte n'acceptera jamais que celles-ci ne soient pas acceptées (qu'elles soient normales ou extravagantes) préférant par exemple ne pas disputer un championnat du monde et donc perdre son titre que de déroger à ce principe.
Monomaniaque, chaque engouement sera poussé à son paroxysme, que ce soit de façon positive pour les échecs dont il deviendra le génie absolu, pour une « secte religieuse » qu'il abandonnera avec lucidité, ou plus tard pour, hélas, les thèses nazies, antisionistes et antiaméricaines qu'il adoptera et dont il sera un prosélyte inlassable.
Aimé, adulé par tout le monde puis lâché par quasiment tous du fait de sa paranoïa et de ses idées, ce génie incompris a cherché toute sa vie à être intégré et aimé avec une maladresse et une méconnaissance des codes de vie dans la société égales à son génie.
J'ai fini ce livre avec un sentiment d'admiration pour le joueur d'échec mais aussi celui d'un immense gâchis. Qu'aurait pu apporter à son époque un tel génie s'il avait été apte à la vie en société ?
Laissons le mot de la fin, qui est aussi le dernier du livre, à Bobby Fisher : « Je suis vraiment un perdant au jeu de la vie ».
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}