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Critique de Axelinou


Bonjour Madame Colette,

Non, tout ça ne nous rendra pas le Congo.

Le Congo vous fascine, vous éblouit et vous consterne, depuis toujours ou presque. Toujours l'incertitude, la précarité. Le bonheur, c'est au jour le jour qu'il se tisse, addition de petits moments, de chances modestes.

Tout d'abord on va au Congo parce qu'on est attiré par son aura. Ambiance à gogo, chaos apparent, histoire controversée. Les Congolais ont été autant marqués par les années Mobutu que par la colonisation belge. Puis sont venues les guerres internes mais aussi la mondialisation du secteur minier.

Puis on en revient, on rentre chez soi, pour se reposer…

Vous évoquez beaucoup d'autres sujets : le docteur Mukwege, l'homme qui réparait les femmes ; les creuseurs de mines artisanaux, merci le coltan ! ; Kinshasa « la ville qui ne dort jamais » et la rumba nationale ; la corruption et la politique ; la révolution de la modernité.

Suivent trois entretiens sur la colonisation belge qui a(urait) engendré un esprit de dépendance, la condition de la femme (qui doit impérativement avoir des attributs, c'est-à-dire des bras forts) et les artistes congolais qui sont des créateurs d'identité nationale.

Le Congo n'est pas un pays, c'est un continent ! Vous nous proposez de l'approcher par touches successives mais vous refusez à donner une réponse claire (il n'y en a pas) – et puis cela vous donnera l'occasion d'effectuer un nouvel aller-retour.

Un grand merci de nous faire partager votre engagement.

NB 1 : Merci à votre maison d'édition qui engage des vrais journalistes pour parler des peuples – j'avais déjà lu l'ouvrage sur la Pologne écrit par Jurek Kuczkiewicz, également journaliste au quotidien belge Le Soir.

NB 2 : Amusante controverse à propos du titre de l'ouvrage – annoncé comme étant « La rumba du chaos », à la dernière minute « Kinshasa aller-retour » a été préféré. Pourquoi ? Parce que le mot chaos n'était pas politiquement correct ? Allez savoir, mais j'aurais préféré le titre initial au second qui exclut un aller simple.

NB 3 : Coïncidence : le siège social des Editions Nevicata est situé à l'adresse où a vécu un autre grand journaliste, d'un autre quotidien belge, La Libre Belgique cette fois, Jacques Hislaire, décédé il y a juste un an.
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