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Critique de fuji


Critique librement inspirée de Jean de la Fontaine et de ses « animaux malades de la peste »

Les hommes malades de la misère

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La misère (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Faisait aux SDF la guerre.
Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés ;
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul dessein n'excitait leur envie,
Ni joie ni regards n'épiaient
La douce et l'innocente proie ;
Les yeux se fuyaient
Plus d'amour, partant plus de joie.
Amy tint conseil, et dit : « Mes chers amis
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune.
Que le plus honteux de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;
Peut-être il obtiendra la solution commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits de gloire,
J'ai dévoré force déboires.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense ;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Les dossiers.
Je me dévouerai donc, s'il le faut : je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
Sire, dit le paumé, vous êtes trop bonne bénévole ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien ! Manger Mélanie, Boris, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur ;
Et quant au Galaxie, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les anormaux
Se font un chimérique empire. »
Ainsi dit Amy ; et flatteurs d'applaudir .
On n'osa trop approfondir
Du politique, ni de la finance, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses :
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
Le flic vint à son tour, et dit : « j'ai souvenance

Qu'en un dossier puissant,
La curiosité, l'occasion, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je sortis de ce dossier le secret de votre langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. »
A ces mots on cria haro sur le poulet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva sa harangue
Qu'il fallait dévorer ce maudit animal,
Ce planqué, ce chanceux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D 'expier son forfait : on le lui fit bien voir.


Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.



Cet exercice pour te dire Lucie que j'ai adoré ton livre et ton style : conte moderne.
Ton regard sur la société actuelle est celui qui sait observer, noter l'infiniment petit et tu regardes vraiment.
Alors comme déjà beaucoup et encore plus, je te suivrais dans cette aventure littéraire.
En terminant ma lecture.....je me disais mais que vais-je pouvoir écrire pour communiquer mon enchantement à découvrir cette histoire, j'espère te voir à Bordeaux !!!
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