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Critique de patlam


Le meurtre ignoble d'un jeune afro-américain, deux millions de dollars volés dans le coffre-fort d'un parrain de la pègre locale, un curieux duo d'enquêteurs, une guerre des polices, Roy Braverman nous transporte à La Nouvelle-Orléans dans une intrigue empreinte de la culture bigarré et de l'état d'esprit particulier de ses habitants. On retrouve Freeman, l'ancien flic, et sa fille qui ne se relève pas depuis son enlèvement et de ces quatorze années de séquestration qui l'ont privé de sa jeunesse et brisé sa vie. Dans le même temps on découvre de nouveaux visages comme Zach qui s'efforcer d'aider sa femme à supporter sa maladie jusqu'à en compromettre son travail, Doug qui, depuis des années, recherche chaque nuit son frère disparu et tout un panel de personnages atypiques qui rythment l'histoire, avec en toile de fond la Louisiane, sa cuisine, ses traditions, ses valeurs mais aussi, sa détresse et ses turpitudes. C'est toujours avec le même talent que Roy Braverman nous décrit cette ambiance entre désespoir et résilience. Une Immersion au pays des ouragans et des alligators mêlant suspense et action à de plus profondes réflexions sur les perversités de la nature humaine, la frontière ténue entre la déontologique et l'amoralité, l'instinct de survivance, le tout saupoudré d'une pointe d'humour souvent caustique. On observe des parcelles d'existence parfois heureuses, parfois tragiques ou pathétiques mais toujours exposées avec justesse et authenticité. La participation déterminante de l'incomparable « collecteur de dettes » arménien toujours aussi perspicace et philosophe, apporte un souffle judicieux qui allège habilement la gravité du contexte et à la noirceur d'une partie de l'intrigue. Une excellente conclusion pour cette formidable trilogie qui dans son ensemble se révèle aussi passionnante et inattendue que bouleversante.

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