Le secret du corbeau

L'auteur nous propose un livre un peu différent des précédents, c'est un thriller avec une pincée d'ésotérisme, mais point trop n'en faut, pour ne pas affoler les amateurs du thriller pur. Nous naviguons, en alternance, entre deux périodes et deux personnages principaux. le passé de 1942 à ce jour avec Robert Fabre qui deviendra Robert Chantonnay quand son grand-père l'adoptera. le présent avec Lawrencia Pellini dont le destin va basculer avec le suicide de son grand-père. Bien qu'ils ne se connaissent pas encore, ils ont plusieurs points en commun. Élevés par leur grand-père suite au décès de leurs parents, ils n'ont plus de famille. Lui va alors consacrer sa vie à la recherche de la pierre philosophale persuadé que son père la possédait avant de disparaître. Cette fameuse pierre qui détiendrait le pouvoir de changer n'importe quel métal en or et surtout de fabriquer l'élixir de la vie éternel. Pour cela il va semer la terreur et la mort partout où il passera. Elle, suite au décès de son aïeul, se retrouve seule héritière. Sur la lettre qu'il a laissé pour expliquer son geste, il fini par cette phrase énigmatique : « Ton chemin de vie ne fait que commencer ». le jour de la succession elle reçoit du notaire une enveloppe contenant une boîte métallique avec un corbeau gravé sur le couvercle. Dedans elle trouvera trois artefacts. Commence pour elle une longue quête de vérité : qui est-elle, qui étaient ses parents, pourquoi Paolo s'est suicidé et qui est ce Robert Chantonnay maintenant à ses trousses ?
Quel magnifique travail d'écriture et de recherche. Sans être didactique, les explications que l'auteur fourni pour appréhender la pierre philosophale et les alchimistes sont absolument indispensables pour une bonne compréhension de son intrigue dont j'ai bien aimé la trame. Tout s'assemble au fil des pages, c'est captivant, poignant, angoissant, parfois émouvant, et toujours avec cette qualité d'écriture que j'apprécie depuis ses débuts. Un style toujours aussi fluide et rythmé. Les personnages sont attachants, l'histoire est bien menée. La couverture donne une petite idée de l'atmosphère qui va régner à l'intérieur de son roman. Elle est sombre comme l'intrigue et cette « oiseau de malheur » avec sa couleur noir qui évoque l'obscurité, l'inconnu, mais également présage de mort imminente ! Voilà un excellent moment de lecture que je vous recommande.

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