Assemblage

Au début du roman la narratrice écrit que Tout va bien, alors que sa vie, tout va mal. Au fur et à mesure de la lecture, nous la voyons entreprendre de décortiquer sa vie. Et peu à peu, comme une photo argentique se révèle lentement dans un bain de développement, chaque élément vient nous indiquer les points qui font si mal. le ton est terriblement juste, rapide, sans fioritures, souvent bouleversant. Surtout, il est cash. Et, soutenu par ce ton cash, le livre prend la forme d'un quasi témoignage. Comme si la narratrice s'était enregistrée et nous restituait à l'état brut la matière de son enregistrement. Seule la fin me semble cliché, un tantinet surfaite, même si l'auteure nous quitte sur un point d'interrogation. Maintenant, les femmes n'ont plus besoin de cette possibilité. Nombre d'entre elles savent que pour aller bien, mieux vaut ne pas se précipiter dans ce piège toujours risqué.