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Critique de Bernard-BlaisePosso


Kevin Bronlow s'est livré là à une biographie - selon ses dires - ou plutôt à une peinture majestueuse, intime et " affectueuse" (il le suivra jusqu'à ses derniers instants) du grand cinéaste Britannique, le seul ayant franchi toutes les frontières du cinéma mondial pour nous livrer des images inoubliables et des films "bigger than life"... Nul d'entre nous n'oubliera "Lawrence d'Arabie" ou encore "Le pont de la rivière Kwai"... mais qui se souvient que ce poète de la pellicule fut l'illustrateur de Coward (Brief encounter) ou de Dickens ?
Monteur magistral, autodidacte, "bon à rien" selon sa maîtresse d'école, cet enfant de Croydon (banlieue londonienne), solitaire et incompris, rêva de cinéma et finit par y pénétrer par la plus petite porte jusqu'à se frayer le chemin royal de la salle de montage, école de grammaire de la narration cinématographique... .
David fut mésestimé par les critiques intellectuels d'alors (Pauline Kael, Shickel) et tant d'autres issus de la nouvelle vague naissante... Spielberg l'admirait, Scorsese aussi, Milius, Régis Wargnier chez nous...
Il faut se plonger dans cette somptueuse biographie (800 pages) pour mieux comprendre ce poète intimiste et épique qui, glacial et distant, dit-on, n'aimait rien d'autre que son art perfectionniste et réfléchi, des millions et plus d'entre ces spectateurs l'ont contemplé au fil du temps.
David Lean est mort en 1991, à la veille de tourner "Nostromo" d'après Conrad.
L'édition CORLET, traduction en France, est malheureusement bourrée de coquilles. Il faut la lire absolument pourtant.
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