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Critique de deidamie
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman, qui, lorsque je l'ai vu, a tout de suite fait palpiter mon petit coeur. Admirez donc ce titre : le dragon au coeur de chocolat, signé Stephanie Burgis. Dragon et chocolat : voilà un mélange original !
-Pffff. Regarde-moi cette couv' ! J'parie que c'est rempli de niaiseries.
-Alors, déjà, les images que vous voyez sur Babelio ne rendent pas justice à cette couverture, parce que vous ne voyez pas les écailles argentées du dragon rouge. Et ensuite, j'aime bien ce trait doux et naïf, moi… bref !
Or donc Aventurine vit avec sa famille de dragons et s'ennuie ferme dans sa grotte. Un jour, elle sort en cachette, bien décidée à prouver que si, elle est grande et forte. Elle rencontre un humain en train de se cuisiner quelque chose qui sent divinement bon. L'homme lui donne sa boisson chaude. La jeune dragonne la boit… et se retrouve changée en humaine de douze ans ! Ne pouvant plus rejoindre sa famille, elle décide alors de tout apprendre sur cet aliment au goût irrésistible : le chocolat.
-Ca va pas t'aider pour ton régime, Déidamie.
-Je ne suis jamais de régime. Alors, la première chose que j'ai remarquée, c'est l'immersion. L'histoire est racontée à la première personne et vous voilà doté de griffes, de crocs et d'une force bien supérieure à la vôtre. J'ai beaucoup aimé le travail sur les dragons : ils sont représentés à la fois proches et lointains de nous autres humains.
Ils forment une famille unie, aimante, ce qui nous les rend familiers, et ils gardent dans leur caractère une violence et une sauvagerie qui laisse comprendre qu'on est étrangers. Cette violence rend Aventurine très drôle : elle a énormément de mal à ne pas se jeter tous ongles dehors sur les humains qui lui déplaisent. L'habitude d'être un dragon !
-Moi, je trouve que l'histoire, elle prend trop de facilités.
-C'est-à-dire ?
-Bah Aventurine décide de s'intégrer chez les humains et pouf, elle trouve ce qu'elle cherche le premier jour !
-En même temps, c'est un roman jeunesse, on ne va pas faire traîner la formation professionnelle sur des centaines de pages ! On n'est pas au Bonheur des Dames.
-Mouais, pffouh… et puis il n'y a pas de vrai méchant !
-Ah, tu trouves ? Moi j'aime bien le perso de Greta. Elle ressemble à Gothel dans Raiponce : elle alterne sans cesse une bienveillance mensongère avec une méchanceté pure et simple. Je trouve ce double langage intéressant à lire et à étudier : ses répliques fourmillent de contradictions et de mauvaise foi. Et je trouve aussi intéressant de montrer quelqu'un dont la malfaisance et le mépris sont masqués par les bonnes intentions. Il y a des gens qui vont vous faire du mal en disant que c'est pour votre bien.
-L'histoire est quand même rapide...
-C'est vrai. Les événements s'enchaînent très vite. Ca ne m'a pas dérangée, encore une fois, roman jeunesse, il faut quelque chose d'adapté à la concentration des jeunes lecteurs… j'en aurais peut-être bien voulu davantage, cependant, plus de gags sur les découvertes d'Aventurine, par exemple. Ce léger manque est provoqué par une prose légère, pleine de fraîcheur, facile tout en rendant les effets voulus : j'en voulais plus, moi. Ressers-moi du chocolat.
Cependant, tout facile qu'il est, le roman ne néglige pas l'émotion pour autant. le moment où Aventurine prend un chocolat chaud en tant qu'humaine m'a profondément émue. Et lorsque l'action avance, j'ai trouvé ses états d'âme plutôt réalistes.
J'ai remarqué que le dragon au coeur de chocolat n'avait pas beaucoup de lecteurs. Et c'est bien dommage. Ce livre, tout léger, magique et divertissant qu'il soit, contient aussi un très beau message sur ce que l'on fait de sa vie. »
-Pffff. Regarde-moi cette couv' ! J'parie que c'est rempli de niaiseries.
-Alors, déjà, les images que vous voyez sur Babelio ne rendent pas justice à cette couverture, parce que vous ne voyez pas les écailles argentées du dragon rouge. Et ensuite, j'aime bien ce trait doux et naïf, moi… bref !
Or donc Aventurine vit avec sa famille de dragons et s'ennuie ferme dans sa grotte. Un jour, elle sort en cachette, bien décidée à prouver que si, elle est grande et forte. Elle rencontre un humain en train de se cuisiner quelque chose qui sent divinement bon. L'homme lui donne sa boisson chaude. La jeune dragonne la boit… et se retrouve changée en humaine de douze ans ! Ne pouvant plus rejoindre sa famille, elle décide alors de tout apprendre sur cet aliment au goût irrésistible : le chocolat.
-Ca va pas t'aider pour ton régime, Déidamie.
-Je ne suis jamais de régime. Alors, la première chose que j'ai remarquée, c'est l'immersion. L'histoire est racontée à la première personne et vous voilà doté de griffes, de crocs et d'une force bien supérieure à la vôtre. J'ai beaucoup aimé le travail sur les dragons : ils sont représentés à la fois proches et lointains de nous autres humains.
Ils forment une famille unie, aimante, ce qui nous les rend familiers, et ils gardent dans leur caractère une violence et une sauvagerie qui laisse comprendre qu'on est étrangers. Cette violence rend Aventurine très drôle : elle a énormément de mal à ne pas se jeter tous ongles dehors sur les humains qui lui déplaisent. L'habitude d'être un dragon !
-Moi, je trouve que l'histoire, elle prend trop de facilités.
-C'est-à-dire ?
-Bah Aventurine décide de s'intégrer chez les humains et pouf, elle trouve ce qu'elle cherche le premier jour !
-En même temps, c'est un roman jeunesse, on ne va pas faire traîner la formation professionnelle sur des centaines de pages ! On n'est pas au Bonheur des Dames.
-Mouais, pffouh… et puis il n'y a pas de vrai méchant !
-Ah, tu trouves ? Moi j'aime bien le perso de Greta. Elle ressemble à Gothel dans Raiponce : elle alterne sans cesse une bienveillance mensongère avec une méchanceté pure et simple. Je trouve ce double langage intéressant à lire et à étudier : ses répliques fourmillent de contradictions et de mauvaise foi. Et je trouve aussi intéressant de montrer quelqu'un dont la malfaisance et le mépris sont masqués par les bonnes intentions. Il y a des gens qui vont vous faire du mal en disant que c'est pour votre bien.
-L'histoire est quand même rapide...
-C'est vrai. Les événements s'enchaînent très vite. Ca ne m'a pas dérangée, encore une fois, roman jeunesse, il faut quelque chose d'adapté à la concentration des jeunes lecteurs… j'en aurais peut-être bien voulu davantage, cependant, plus de gags sur les découvertes d'Aventurine, par exemple. Ce léger manque est provoqué par une prose légère, pleine de fraîcheur, facile tout en rendant les effets voulus : j'en voulais plus, moi. Ressers-moi du chocolat.
Cependant, tout facile qu'il est, le roman ne néglige pas l'émotion pour autant. le moment où Aventurine prend un chocolat chaud en tant qu'humaine m'a profondément émue. Et lorsque l'action avance, j'ai trouvé ses états d'âme plutôt réalistes.
J'ai remarqué que le dragon au coeur de chocolat n'avait pas beaucoup de lecteurs. Et c'est bien dommage. Ce livre, tout léger, magique et divertissant qu'il soit, contient aussi un très beau message sur ce que l'on fait de sa vie. »
