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Critique de Jeevan


Glauque de manière hystérique et cruelle


Au début, j'ai apprécié ce BD. L'art est superbe et les histoires sont dynamiques. Si j'ai trouvé les histoires un poil exagéré, et bah, le but de ce BD n'est clairement pas d'être un documentaire, mais d'illustrer de manière intéressante à quel point l'addiction peut détraquer les gens qui en souffrent.

Ce BD contient la scène la plus glauque que je n'ai jamais vue, et en plus, c'est bête. C'est extrêmement pervers et perturbant, mais le pire est que la scène sort de presque nulle part.

Il y a un décalage énorme entre le personnage représenté et sa fin. Elle est pratiquement inoffensive et a une vie ordinaire, elle a fait un seul choix naïf (suivre un soi-disant ‘producteur'), et ensuite vient le meurtre le plus brutal et glauque que je n'ai jamais vu dans une fiction. Les scènes de guerre sont plus clean ! J'ai montré la page à mon colocataire pour vérifier que je n'exagère pas, il était d'accord avec moi.

Le pire n'est pas tellement la violence et la perversité de la scène, mais que c'était tellement gratuit, et franchement bête, par rapport au contexte. À tel point que c'est hystérique et cruel.

Ce BD semble, bizarrement, représenter les meurtres comme une punition appropriée pour les personnes souffrant d'addiction et la désintoxication comme un simple choix personnel. Les deux personnages qui sont “guéris” à la fin semblent avoir juste décidés une fois pour toute d'arrêter. Ce n'est pas mentionné si elles ont eu recours à une thérapie, des médicaments, etc. Pas une seule référence à ce qu'elles ont fait pour se remettre de leurs addictions, c'est juste terminé. Vu qu'elles sont les seules ‘guéris' parmi les personnages, ça me semble presque irresponsable de la part de l'auteur.

Je pense que les lecteurs qui ont apprécié ce livre ont fait une erreur appréciation assez répandue (pour beaucoup de choses, pas que ce BD) : ce n'est pas parce qu'une fiction est violente et sombre qu'elle est réaliste.

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