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Critique de Chaplum


Psychiatre londonien réputé, Martin Sturrock accueille dans son cabinet des cas difficiles qu'il soigne efficacement. Parmi ses patients, il compte une jeune mère kosovare qui a fui son pays avec son mari à cause du conflit ethnique et qui, après s'être installée à Londres, a vécu un horrible viol dans son propre appartement. Il recueille aussi les confidences d'une jeune africaine prostituée de force, qui s'en est sortie mais doit aujourd'hui vivre cachée. La jeune Emily est défigurée depuis qu'un incendie a ravagé son immeuble. Et le ministre Hall nie que son problème avec l'alcool met sa carrière et son couple en péril. Mais le patient dont Martin se sent le plus proche est David Temple, un homme simple qui vit une profonde dépression. Bien que peu diplômé, il réussit à exprimer comme personne les affres de sa maladie. Et Martin s'enfonce lui aussi de plus en plus profondément dans un mal être qui l'empêche de mener ses consultations à bien. Un psychiatre peut-il échapper à la dépression, lui qui est censé aider les autres ?

Le sujet de la psychiatrie ou de la dépression n'est pas un thème qui m'intéresse particulièrement. Ne soyez donc pas rebuté ou ne vous détournez pas en pensant avoir affaire à un roman plombant ou démoralisant. On est loin de tout ça ici ! Tout d'abord, Alastair Campbell est anglais et ça, c'est déjà un argument ! Car même si bien sûr, on n'est pas dans un récit humoristique, le romancier réussit à dédramatiser le sujet et à en faire quelque chose de réaliste, d'émouvant avec de l'espoir et des pointes d'humour.

Le roman se déroule sur quatre journées, du vendredi au lundi, pendant lesquelles on suit non seulement le docteur Sturrock mais aussi quelques uns de ses patients. J'ai apprécié cette construction qui nous promène d'un personnage à l'autre, nous immisçant à chaque fois dans ces tranches de vie, voyant ces gens évoluer différemment suite à leurs interactions entre eux. On plonge en plein Londres, mais dans plein de Londres différents, selon les quartiers qu'habitent les patients de Martin et cela m'a encore plus donné envie de mon prochain voyage dans la capitale anglaise qui aura lieu dans un mois.

La plupart des personnages sont attachants, avec leurs failles, leurs blessures et leur volonté de se reconstruire. Au fur et à mesure de ces quatre jours, on les voit aller mieux alors que le docteur Sturrock lui s'enfonce dans la dépression, que peu de ses proches semblent voir. Il commet des erreurs de diagnostic, qui finalement seront salutaires. La fin est surprenante et imprévisible.
Lien : http://www.chaplum.com/tout-..
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