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Critique de GuillaumeTM


Camus donne un grand coup de pied dans la fourmilière de la philosophie et cela, a à même pas trente ans.

Il débute avec grand fracas par cette phrase lapidaire : "Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide." D'entrée, il rejette en bloc une tradition philosophique qui se complaisait à disserter sur d'obscurs sujets théoriques et amène du même coup quelque chose de très concret en posant cette fameuse question : la vie vaut-elle la peine d'être vécue ? On voit bien qu'ici, Camus ne vise pas le lectorat des normaliens mais bien celui qui ne lit habituellement jamais de philosophie. le peuple modeste, celui dont il est originaire. C'est également ce qui fait, à Camus, sa force et sa faiblesse car il donne par la même occasion des atouts à ses adversaires qui, eux, considèrent que la philosophie doit rester dans son petit cercle entre gens de même condition sociale.


Et il termine par cette image forte empruntée à la mythologie grecque, celle de Sisyphe condamné à pousser son rocher.
La dernière phrase, très célèbre : "Il faut imaginer Sisyphe heureux" sonne comme un subterfuge, une échappatoire pour éviter d'y répondre clairement.
Parce qu'il n'y a que deux solutions possibles face à l'absurde, qui ont déjà été expliquées dans la première partie du livre : le subir pour ensuite dépérir ou s'en échapper par des artifice qui peuvent être le divertissement dans le sens pascalien, par un loisir ou une passion. En fait, il s'agit surtout de donner un sens à sa vie.
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