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Critique de BlackKat


Avec ce 3ème tome, on démarre sur un rythme plus posé, moins stressant pour le lecteur.
On a perdu certains personnages pour en retrouver d'autres. On passe de l'environnement restreint de l'oeuvre de Kurtz à une dimension plus élargie. La réflexion psychologique passe de l'individu à une étude plus sociologique et globale.
Au fur et à mesure du cheminement sur cette nouvelle voie, on voit grandir les graines semées par Kurtz au sein de sa meute. Ses actes et les conséquences de sa doctrine restent amoraux mais on continue d'adhérer à la pertinence de son étude de l'homme social, de son caractère, entre inné et acquis.
Ce tome gomme les frontières entre le mal et le bien, les gentils et les méchants. Qui détient la Vérité? Tout n'est ni noir, ni blanc. Il installe une sorte de gêne culpabilisante, un malaise.
Tout ressort donc gris.
Comment valoriser cette démocratie veule, incompétente et fragile, qui se laisse ébranler par la volonté d'un seul homme?
Comment applaudir à une doctrine qui veut, au nom d'une humanité ambitieuse, détruire l'individu, sa volonté, ses désirs, ses sentiments?
Tous les personnages nous dévoilent leurs failles, leur fragilité... même Kurtz. Andreas a versé irrémédiablement dans le côté sombre de la force, a perdu sa fille, celle pour qui il s'était pourtant battu pour échapper à l'enfer. Et au final, on reste sur la victoire de cet homme, Kurtz, sur un monde qu'il veut secouer et changer: il a bousculé la République "bien pensante", il a instillé le doute et forcé l'admiration de ceux censés le poursuivre et l'anéantir, il est libre.
On pense qu'avec son "élevage" d'enfants, de ses chiens, une "révolution" est en marche malgré le démantèlement de son camp roumain.
Ce 3ème épisode est moins captivant que les 2 premiers, surtout qu'il laisse une sensation d'échec assez dérangeante, le mal n'est pas vaincu, il en est même contagieux. Pas de Happy End et encore beaucoup de questionnements...
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