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Critique de rotko


"Le Portique du front de mer" ouvre sur un univers mal défini par des critères habituels : une station balnéaire abandonnée, un désert qui la jouxte, et des personnages inattendus : quatre garçons, oisifs, et perdus dans des contemplations insolites.
L'univers, recrée par le souvenir du narrateur, enrichi par les rêves, se nourrit aux oeuvres de J.G Ballard, et tout particulièrement à mes yeux, de la face cachée du soleil, et d'IGH la forêt de cristal.
De légères touches de science-fiction caractérisent le décor (villas équipées de voiles de béton proto-sensibles, en mode non actif, car abandonnées) et pour les personnages, « un mal des plages », sorte de léthargie caniculaire oppressante, agrémentée de mirages, semblables visuellement au flou de leurs préoccupations : écrire un roman, alimenter une revue de poésie.
Les quatre garçons, réduits à l'impuissance intellectuelle, s'abandonnent à des vibrations susceptibles de leur faire connaître un monde, au risque de s'y perdre.
Des tableaux qui font penser à des titres d' Edward Hopper, donnent des précisions quasi géométriques au flou des expériences : " l'Indécis au Précis se joint"(Verlaine)

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