AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nilebeh


Comment peut-on, âgé de cinq ans, même si on est un surdoué, même si on s'appelle Alper Kamu (si, si!), même si on parle philo et littérature comme un grand, même si on sait décortiquer les rapports homme-femme et accessoirement y prendre sa place, comment peut-on, dirons-nous, se lancer dans une enquête policière et même la résoudre ?

Car voilà toute l'intrigue : Istanbul, ses ruelles, ses gargotes, ses habitants plus ou moins misérables, ses gosses de la rue et un ancien commissaire de police proprement égorgé sur son canapé. Qui va-t-on accuser en premier ? Forcément, le semi-débile couvert de sang trouvé sur place. Ceci serait sans compter l'acuité de l'intelligence d'un Kamu en culottes courtes qui va envisager d'autres possibilités.

Par le regard perçant de ce mioche, qui enquête et joue aux billes selon les moments, qui se castagne avec les grands et use de son flingue en plastique, Istanbul vit pour nous et dévoile ses services de police, pas toujours aussi violents qu'on le croit, son administration un brin corrompue, son épicier malin comme un singe, ses gamins des rues, ses mamans protectrices dépassées par leur progéniture, bref, des clichés assez convenus mais rafraîchis par l'humour et la malice du petit ouistiti qui mène l'enquête. Des moments drolatiques, des surprises, une émotion jamais mièvre, un bon moment de lecture, avec tout de même certaines longueurs – dont le rêve explicatif suscité par des champignons hallucinogènes !
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}