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Critique de OfficineLivresque


Soyons honnête : j‘ai grandi avec elle.
Ma maman a dû me lire ce livre éternellement.
Infiniment.

couv38609590.jpgComme les enfants peuvent « fixer » sur des univers, en dehors d'un album pop-up sur les fonds marins et un album bleu japonais ce livre était mien. Au sens où je le feuilletais, le réclamais, qu'il fait partie intégrante de mon souvenir.

Alors quand j'ai pu le récupérer, j'étais toute heureuse !

A mes yeux il appartenait au passé et avait dû disparaître, en tout cas il ne m'appartenait plus.

Pourtant je suis rentrée avec.

J'ai reconstruit mon amour :

Je l'aime parce qu'elle est forte et indépendante,

Je l'aime parce qu'elle rit des hommes, parce qu'elle est moche mais plaît parce qu'elle est drôle,

Je l'aime parce qu'elle est un peu sorcière, parce qu'elle a ses animaux, ses lubies et ses passions.

Je l'aime parce que c'est une femme comme je voudrais l'être.

J'ai donc grandi avec une sorcière féministe.
Et si on était toutes des sorcières ? Par ce décalage elle peut être une femme sans se draper de dénonciation. Et pourtant… Elle peut simplement être une suggestion.
Ce livre, qui n'est pas abîmé (ce qui est surprenant !) est l'édition intégrale chez Sorbier qui regorge de trouvailles : le flipbook du hibou en haut des pages, le format, son look grimoire…
Elle met bien en valeur les illustrations délicates, les aquarelles peuplent les pages de milliers de gags cachés.
Elle voyage seule et crée des événements incroyables, elle se marie et est veuve dans la journée (parce qu'il a bu une « potion pour faire disparaitre les soucis définitivement »…).
Je suis heureuse d'aimer encore ces récits.
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