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Critique de gill


"La traversée" est une pièce sociale, c'est le tableau des répercussions de la première guerre mondiale sur la société et le monde des affaires de 1914.
Alfred Capus, l'auteur de cette comédie en trois actes nous montre des individus réagissant diversement au cours de la traversée de cette mer en tempête qu'est la guerre. Cette dernière joue, ici, le rôle de la fatalité.
Il y peint avec précision le type du gros industriel, celui du propriétaire ahuri, du spéculateur paralysé, celui de l'homme à femme brisé, celui de la femme bavarde, de l'aventurière hardie et celui de la femme sage.
Deux caractères dominent la pièce : le premier, Bargas est celui d'un spéculateur de second ordre, plus enthousiaste que réaliste. le second, Lahonce, grand industriel dominant la tourmente, occupe, lui, une situation considérable dans la politique et la finance.
Le premier acte, situé à la veille de la mobilisation, prend aujourd'hui valeur de document historique. Alfred Capus y montre le dangereux optimisme et le cruel élan du pays devant la brusque réalité.
Le deuxième acte se passe quelques jours plus tard et le troisième, six mois après.
C'est la guerre qui se trouve être la cause de tous les heurts, de toutes les réunions et les séparations. C'est elle qui modifie les situations matérielles et les valeurs morales.
A la suite de répétition générale, au théâtre Marigny, en 1920, certains critiques ont reproché à l'auteur une certaine confusion des genres provoquée par l'élément sentimental ajouté à la pièce. Cependant, Adolphe Brisson écrit dans "Le Temps" que cette oeuvre émane d'un philosophe et d'un écrivain, il est bien assuré qu'elle sera lue avec plaisir : "C'est de la bonne littérature" écrit-il un peu plus loin.
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