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Critique de Lali


Dans de Profundis, valse lente, l'écrivain portugais José Cardoso Pires (1925-1998) raconte l'accident cérébral dont il a été victime en 1995. Non pas à la manière d'un médecin, non pas à la manière d'un rescapé. Mais comme quelqu'un qui s'est dédoublé et qui s'est regardé le temps de son absence. Ce qui nous donne un récit troublant où l'auteur se réapproprie à la fois les objets (et leur utilité) ainsi que les mots. Un récit sur la fragilité de la vie, sur tout ce qu'on a acquis au fil des ans et qu'on peut perdre en quelques secondes.

Valse lente de ce corps qui se voit transporté dans un ailleurs où n'existe pas la mémoire et dont est absent le moindre point de repère. Un ailleurs, hors du temps, hors du corps, qui a duré deux semaines, et dont l'écrivain aurait pu ne jamais revenir ou à tout le moins jamais entièrement comme l'affirme son ami João Lobo Antunes, neurochirurgien dans sa longue préface intitulée Lettre à un ami-nouveau.

Un court récit (environ 70 pages) qui nous fait basculer dans le passage à vide d'un écrivain qui a pu lire et écrire à nouveau. Avec toute l'horreur que ce passage a pu provoquer chez celui qui l'a constaté après coup.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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