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Critique de zembla


Ce livre n'est pas un roman mais un témoignage de l'auteur sur deux évènements dont il a été témoin : la mort d'un enfant lors du tsunami et la mort d'une jeune femme mariée, mère de trois enfants victime d'un cancer.

Ce livre m'a laissé perplexe. Dès le départ, j'ai eu une désagréable impression de voyeurisme et d'un très fort égocentrisme de l'auteur. Pour nous parler du tsunami il commence par nous expliquer que sans celui ci il se serait séparé de sa compagne, que celui ci les a rapprocher. Après, il nous parle de ce couple qui a perdu son enfant, de leur recherche du corps et de leurs difficultés à le rapatrier. Il nous parle de cette femme Ruth qui recherche son mari et qui espère qu'il ai survécu. Tout cela, l'auteur nous l'entrecoupe de ses réflexions sur son couple et sur lui même . le tsunami a fait des milliers de morts et on a le droit a la jalousie qu'il ressent pour sa femme parce qu'elle accompagne le mari a la recherche de son enfant " ...je comprenais aussi que si elle n'en disait pas davantage c'était pour ne pas trahir l'intimité affreuse et bouleversante qu'elle venait de partager avec Jérome, et cette intimité me faisait mal." Quand j'ai lu cette partie du livre je n'ai ressenti que de l'agacement pour le nombrilisme forcené de l'auteur.

La deuxième partie, celle du cancer de la belle soeur de l'auteur est du même tonneau. Pour nous décrire le lieu où habitait le couple, il nous parle de son roman "l'adversaire" "...j'avais trouvé l'endroit d'autant plus sinistre qu'il me rappelait beaucoup, par l'habitat et les habitants, celui où avaient vécu Jean-Claude Romand et sa famille pas très loin de là, dans le pays de Gex"."Leur société me rappelait celle que j'avais connue dans le pays de Gex...je pouvais me croire revenu au temps où je recueillais les témoignages des amis de Florence et Jean-Claude Romand".

L'auteur juge les gens et ceux qui n'ont pas réussit professionnellement ne trouve pas grâce a ses yeux. C'est le cas du mari de sa belle soeur qui n'est que dessinateur de bandes dessinées. Son ton est très condescendant. "les bandes dessinées auxquelles il s'appliquait dans son atelier au sous sol de la maison ne lui rapportait pas grand chose, c'était Juliette qui faisait vivre la famille... Patrice trouverait du travail. Sa douceur et sa modestie n'en faisait pas un foudre de guerre...Plus tard il se remarierait. Un garçon aussi beau, aussi gentil, trouverait forcément une femme gentille aussi. Il ne se complairait pas dans le deuil".

Par contre l'ami juge de Juliette,Etienne, lui a droit a un vrai panégyrique. L'auteur nous détaille son combat contre les société de crédit, on a l'impression de regarder Capital un dimanche soir sur M6. Je n'ai pas compris l'intérêt de cette digression qui s'étale sur plusieurs dizaines de pages.

Ce livre m'a permit de découvrir l'auteur en tant que personne et pour moi il n'en sort pas grandi. Je l'ai trouvé imbu de lui même, condescendant avec les personnes qui ne sont pas de son milieu et doté d'un énorme ego. L'émotion est très diffuse et c'est l'agacement qui a prévalu.

Ma note 3.5/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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