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Critique de LoupAlunettes


Elle avait tout jeté par la fenêtre. Fenêtre qui appartenait à la nouvelle venue à présent de moitié.

Là était tout le problème. L'ombrelle, le kimono, la photo de famille avec sa mère, elle avait tout envoyé voler aux quatre vents, hors du Bed and Breakfast où vivait le reste du clan Tanbury.

Honey n'était pas douce comme le miel, ça non. de la boite familiale recomposée, Honey était le chocolat amer.

Cherry pouvait envier à des filles comme elles leur popularité, leur allure sexy évidente, leur tenue à la mode et impéccable mais pas leur caractère. Honey Tanbury ne voulait de cette nouvelle famille à la place de la sienne, de ce Paddy fou amoureux de Charlotte sa mère et encore moins d'une demi-soeur, elle en avait déja trois.

Là où Cherry ne se racontait pas d'histoires c'était dans sa détermination à se faire son petit bout de place. Elle avait du sang japonais et écossais dans les veines, du sang de guerrier qu'on le veuille, non?

Elles ne partageraient pas la même chambre, la roulotte dans le jardin était parfaite, mais qu'elle le veuille ou non, elles devront vivre sous le même toit, fréquenter la même école, ...aimer le même garçon?? 

Ah ça, c'est bête.

: "Les filles en chocolat", un titre qui retient la même métaphore gourmande que le célèbre manga "Fruits Basket" de Natsuki Takaya.

Un lot composé de filles pour une famille recomposée, avec des humeurs divers qui peinent à s'unifier au départ et vont se complémentariser avec les aléas de la vie et le fil des aventures. Cette série est girly totale.

Cela met en place une double aventure, celle de cette famille qui se lance dans le projet de l'ouverture d'une confection de chocolat Bio aux multiples parfums et celle de cette même famille qui va apprendre à devenir une nouvelle famille. Les deux sont risquées et feront le suspens de la série. C'est Cherry qui introduit la dégustation, celle qui raconte et par qui ( en partie) tout commence, celle qui introduit dès le début les difficultés à faire partie d'un quelque chose.

En effet, Cherry se trouve en rivalité avec une fille à l'opposé de ce qu'elle est, populaire et belle comme une héroïne d'un show TV Walt Disney pour ados.

Dès les premières pages ce n'est pas High School Musical et Cherry répand une chansonnette plutôt tristoune, peu engageante à attirer les autres vers elle. Si sa rivale Kirsty a le profil d'une pompom girl américaine, Cherry a la réputation d'une menteuse solitaire qui se trouve un peu vilain petit canard. Dès que la situation l'ennuie, Cherry n'hésite pas à épicer ses excuses et récits de grosses améliorations rocambolesques parce que sa vie est trop pitoyable à son goût. Même si son père se montre à la hauteur et honorable, sa maman lui manque terriblement et Cherry s'invente une vie ( moins ridicule que celle que lui jette au visage quotidiennement cette peste de Kirsty).

Avec le départ d'Ecosse et l'arrivée Tanbury, Cherry voit l'occasion de recommencer une nouvelle histoire, ailleurs, avec une nouvelle maman, la sympathique Charlotte. Si le clan Tanbury l'accueille à bras ouverts ( Skye la jumelle vintage, Summer la jumelle fan de danse classique et Coco la garçon manquée) au Bed and Breakfast que tiens la mère, l'aînée va représenter pour Sherry l'épreuve de feu pour aller de l'avant.

Elle ne pourra pas faire l'impasse avec son antipathie avec les filles belles et populaires, Honey se montre plus redoutable que Kirsty. Si la formation de cette nouvelle famille se montre une nouvelle aventure pour tous, Honey y voit la fin de son tout ( l'inverse de Sherry), elle pense toujours que ses parents pourront se remettre ensemble malgré le divorce.

 La relation Cherry/ Honey va donc être orageuse d'autant qu'il y aura aussi une histoire de garçon qui va alimenter le feu. le beau Shay, copain de Honey, ne laisse pas Cherry indifférente et celui-ci joue les parfaits innocents bons copains et joue de la sérénade à coup de guitare et de sourires.

C'est frais, léger, agréable à lire, émaillé de confidences, baigné d'amitiés et de jalousies amoureuses. Les filles devraient se régaler des récits en plus de se lécher les babines avec ces évocations gustatives très gourmandes.

Avec le personnage de Cherry, on apprend à s'accepter soi-même, la petite famille Tanbury démontre dans l'histoire qu'il y a toujours quelqu'un pour aimer vos petites imperfections ou vous aimer simplement comme vous êtes. Inutile de mentir. Une série à suivre.
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