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Critique de ManouParis


Dans Rome réinventée, Jean-Noël Castorio, maitre de conférences en histoire ancienne à l'Université du Havre, s'attaque à l'étude de onze oeuvres d'art (romans, tableaux, films, séries) inspirées par l'histoire romaine. Toutes sont liées à des évènements qui ont façonné le mythe entourant Rome et tendent à démontrer l'influence de cette période sur les siècles suivants, jusqu'à nos jours.
Parmi ces évènements, sont abordés le viol de Lucrèce, la mort de César, la révolte des mercenaires à Carthage, ou encore l'amour fou de l'empereur Hadrien pour le jeune Antinoüs. L'auteur commence parfois par raconter le mythe ou l'évènement (la frontière est mince entre ces deux notions, lorsque les sources historiques sont fragmentaires) puis évoque les oeuvres d'arts ; sur d'autres chapitres, il inverse, commençant d'abord par aborder l'oeuvre et sa création, pour revenir ensuite au mythe.
Le récit est parfois passionnant (comme lorsqu'il restitue la création du salammbô de Flaubert) et la démonstration brillante (quand il met en évidence une certaine « esthétique de la violence » dans les films ou séries télévisées traitant de Rome).

Cependant, je dois confesser que je n'ai pas adhéré à cette lecture. Premièrement, je trouve que le livre navigue trop entre le style très universitaire (détails historiques à n'en plus finir, multitudes de dates et de précisions qui feront bâiller d'ennui les novices) et volonté de vulgarisation. Je me suis sentie comme une lectrice « trompée » en quelque sorte : « je vais te faire lire des trucs passionnants, tu vas tout comprendre et tout retenir… Ah ben non en fait. Tu dors ?? ». C'est bien la première fois en sept années sur Babelio que je n'arrive pas à finir un livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, jusqu'à la 290ème page pour être précise… et cela me rend plutôt mal à l'aise, car ce n'est pas dans mes principes de chroniqueuse, mais là je confesse que ce fut au-delà de mes forces. Le sujet m'intéressait et j'avais quelques connaissances sommaires, mais le style de l'auteur m'a vraiment laissée de marbre (comme une sculpture grecque, voui voui). C'est long, long, long… Malgré quelques passages qui m'ont captivée, le soufflé retombait bien vite (écrasé par l'impression de lire un ouvrage de BU dans l'optique de rendre une dissertation). D'un point de vue éditorial enfin, je trouve vraiment dommage que les illustrations n'aient pas été liées aux chapitres où on parle d'elles, venant illustrer le propos et l'éclairer. Au lieu de cela, quatre malheureuses pages en couleur se retrouvent comme perdues au milieu du livre.

En conclusion, je rends ma copie avec un sentiment de mauvaise élève ; puisse le professeur et auteur trouver d'autres lecteurs qui suivront sa leçon avec plus d'assiduité que moi…
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