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Critique de misteral


Voila un livre qui va vous faire plonger dans l'ignominie du milieu du XXeme siècle. Ce type, Dieu merci ou plutôt Diable merci est décédé en 2013. C'est le prototype de la vermine nazillonne du milieu des années 1900. Pas l'extreme droite proprette d'aujourd'hui à la Zemmour, pas même cette extreme extreme droite à la Soral mais la vrai vermine issue du début du siècle et des années 30. Celle qui honore le Fuhrer comme un Dieu, qui accepte tout, qui excuse tout, qui justifie tout, qui donne la nausée à chaque page. Un seul exemple : le massacre d'Oradour sur Glane, c'est de leur faute, ils n'avaient qu'à pas être là ! Si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout de la premiere partie que l'on pourrait intituler le Milicien en Prison vous finirez par éclater de rire tant son plaidoyer est miserable pour ces "pauvres gens", ses amis et pour lui même. Sauf que le train qu'il prends en sortant de prison le conduit, lui, à Marseille à la Legion et pas, comme le Juifs ou les Résistants "locataires" avant lui de la prison d'Auch vers le camps de concentration et d'extermination. Révisionniste, Négationniste, un type que le monde civilisé d'aujourd'hui rejetterai sans compassion aucune.
Mais pour la bonne bouche, ce type est aussi un menteur : un mesquin, un affabulateur à la petite semaine, un raconteur d'histoire, un escroc de province, un guignolo ... Son épopée indochinoise, toujours truffée de ses amitiés nazies, est parsemée de bidonnages et autres pantalonnades ... Pour se faire valoir me dirais vous, même pas : juste par vice, par habitude, par atavisme. D'ailleurs ça commence tôt puisqu'il essaye de nous faire croire qu'en juillet 44 alors qu'il est Milicien, supplétif des SS sur une embuscade, qu'un Leutnant lui a refilé une vareuse avec les runes pour participer à cette action anti résistants ! Parfois comique (le jour de Noel il y a dinde et boudin au menu des legionnaires mais, selon lui, presque personne n'y touche car le matin on a fusillé un ex milicien marseillais - en 1947, tu penses bien que tous ces braves jeunes recrues se sont rués sur ... de la VIANDE ) et il y en a 2/3 des histoires comme ca). Parfois mesquin (Denoit de Saint Marc est méchant - oui, oui méchant- avec eux car il sort d'un camp de concentration). Mais le plus souvent c'est juste idiot, des âneries à deux balles comme si les lecteurs tombaient de la dernière pluie.
Alors si, ce type il a quand même un obsession : la torture. Un bon morceau de son torchon est consacré à vilipender un groupe de legionnaires tortionnaires - c'est d'ailleurs bien souvent en contradiction avec son postulat de départ (je ne raconte que ce dont j'ai été témoin direct) mais ca ne lui pose pas de problème. Il raconte avec un double objectif : minimiser les actes des tortionnaires de la Gestapo (en résumé : en Indo c'était du lourd, en France en 40-44 de la rigolade) et justifier la montée du communisme en Asie du Sud Est jusqu'à l'apothéose des Khmers Rouges (c'est tout la faute aux Français, si, si ...)
En résumé Cazalot c'est Janus : coté pile, vermine nazie, coté face citation d'Audiard : les c..ns ca ose tout, c'est même à ca qu'on les reconnait"
Und der Teufel lachte, als er ihn ankommen sah
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