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Critique de mariusandre


L'ENVERS DU DECOR, CE N'EST PAS BYZANCE
Procope de Césarée (500-565), haut fonctionnaire de l'Empire Romain d'Orient, serviteur de l'empereur Justinien et de son épouse Théodora (si vous allez en Italie du Nord, ajoutez Ravenne aux villes que vous voulez visiter. Les mosaïques sont d'une beauté à vous couper le souffle. On y ressent cette émotion qui faisait trembler Stendhal devant les oeuvres des grands maîtres italiens. Des "deux colombes" au portraits des hauts dignitaires de Byzance, ce ne sont que merveille).....Procope donc écrivit un récit des Guerres Gothiques, Perses et Vandales, oeuvres officielles, dithyrambiques et très flatteuses pour Bélisaire, l'officier général commandant les troupes impériales, Justinien et Theodora.
Procope haïssait Justinien et Theodora jusqu'au point de penser qu'ils étaient habités par des démons. Il dénonce toutes les vilénies, spoliations, débauches, vols, taxations, mises à mort, mensonges, lachetés, manipulations... auxquels se seraient livrés Théodora, qualifiée de prostituée, et Justinien, décrit comme un individu inculte, mal dégrossi, lamentable théologien entièrement passé sous la coupe de sa femme.
On n'est pas chez Suétone, l'homme qui a raconté la vie des douze Césars, à la façon d'un voyeur épiant leurs vies par le trou de la serrure, on est chez un conservateur qui éxècre ces deux parvenus.
Il s'agit donc d'une charge outrancière dont Ernest Renan, en post face, rappelle les limites de façon élégante, solide et documentée. Ceci étant on apprend à connaître Byzance, ville dont le riche passé paraît très intéressant.
Celles et ceux qui s'intéressent à cette période de l'histoire de l'Empire romain trouveront de quoi satisfaire leur curiosité.
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