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Critique de dbacquet
Jean Paul Chabrol , historien originaire des Cévennes, tente de comprendre dans ce livre les événements tragiques qui ont eu lieu à Nîmes, du 30 septembre au 1er octobre 1567, le lendemain de la foire de la Saint Michel, et qui sont donc restés dans les mémoires sous le nom de "Michelade". La paix établie entre catholiques et protestants par l'édit d'Amboise quelques années plus tôt reste fragile et dans les villes, notamment au sein des élites qui cherchent à asseoir leur autorité et protéger leurs intérêts, les rivalités, qui s'appuient désormais sur des motifs religieux, sont exacerbées. C'est donc dans un contexte explosif, de rancoeurs et de règlements de comptes, au tout début de la seconde guerre de religion, que se produit le massacre de la "Michelade". Des compagnies de protestants, dans une fièvre iconoclaste, se saisissent de plusieurs personnalités catholiques de la ville qu'ils emprisonnent puis exécutent, jetant les corps, qu'ils soient morts ou vifs, au fond d'un puits dans la cour de l'évêché. Il est difficile pour l'historien d'établir avec exactitude le déroulement de ces journées sanglantes où régna dans la ville une grande confusion. Les témoignages sont rares et peu sûrs, les victimes aussi bien que les meurtriers ne sont pas toujours connus. J'avais déjà lu avec beaucoup de plaisir les livres de Jean Paul Chabrol sur Florac er Barre-des-Cévennes, chez ce même éditeur nîmois. Il est l'un des grands spécialistes de l'histoire des protestants en Languedoc.
