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Critique de Henri-l-oiseleur


Dans la tradition juive, les auteurs finissent par s'effacer derrière le titre de leur livre et ne sont plus connus que par lui. Ainsi, "le" Chem Michmuel, d'après le titre de son ouvrage principal, est Rabbi Chmuel Bornstein, maître hassidique polonais ayant vécu entre 1856 et 1926. Catherine Chalier lui consacre une de ses monographies publiée comme les autres par Arfuyen, où elle retrace brièvement la vie de l'auteur et surtout, présente un choix de textes inédits de lui, traduits de l'hébreu. le Hassidisme a attiré l'attention de lecteurs non-juifs et peu intéressés par "la religion", plus enclins à goûter son folklore ou bien "les sagesses", à l'exemple de Martin Buber. Catherine Chalier se consacre essentiellement à la pensée et à l'oeuvre de rabbi Chmuel Bornstein, mais je ne suis pas assez connaisseur pour mesurer en quoi elles se distinguent particulièrement de celles des autres maîtres. C'est peut-être plutôt l'époque où il vécut qui donne toute sa dimension à sa pensée : il naquit et grandit dans une Pologne occupée par les Russes, connut la première guerre mondiale et les désordres qui la suivirent. Au milieu des violences de l'histoire, il ne cessa d'affirmer contre vents et marées que le seul espoir du peuple juif était dans l'étude et l'approfondissement par tous de la Torah divine, seule façon de vaincre en soi le mauvais penchant, de se connecter à Dieu et de rendre le monde habitable pour lui. Cette entreprise qui incombe à tout Juif est pour lui l'unique moyen de rétablir la paix et l'harmonie perdues. On est donc très loin de "la religion".
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