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Critique de sandrine57


En novembre 1916, l'écrivain et journaliste Félicien CHAMPSAUR est invité à se rendre sur le front. Avec un groupe de journaliste et quelques comédiens engagés pour aller distraire les soldats, il prend le train gare de l'est à Paris pour Verdun où, depuis février, français et allemands se livrent une féroce bataille. le général Nivelle vient de reconquérir le fort de Douaumont, les ''Boches'' ont reculé mais le combat continue, sans merci, et les pertes humaines se comptent par milliers. Venu en observateur, le journaliste est pour la première fois confronté à la vérité de la guerre, dans toute son horreur, dans la boue et le sang des tranchées.


Un petit opuscule à lire comme le témoignage d'un homme mais aussi d'une époque. Dans le contexte difficile de 1916, CHAMPSAUR est imprégné d'un certain idéal patriotique. Il ne s'agit pas de ruiner l'effort de guerre ou de saper le moral de la population en se montrant critique envers vis-à-vis de la situation à Verdun. Il glorifie donc Nivelle, le héros qui repousse les ''Boches'', il vante le courage des poilus et se montre virulent avec l'ennemi, le tout dans une très belle envolée lyrique. Mais au-delà de cela, il ne peut nier l'ampleur du bourbier meusien. Dans la boue qui alourdit les pas, qui recouvre les hommes et les bêtes et ensevelit les corps, parfois surnage un cadavre ou juste un bras, une jambe. Français ou allemand ? La mort ne fait pas de différence. Loin de Paris et des discours optimistes des politiques, CHAMPSAUR fait l'expérience de l'enfer et son récit réussit parfois à en rendre compte. Trop peu cependant, le patriote prenant le pas sur le journaliste. A lire, pour les descriptions très visuelles des tranchées.
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